Deux importantes banques canadiennes ont rendu publiques jeudi des prévisions à la baisse en ce qui a trait aux prix du pétrole et du gaz naturel, dans un contexte de turbulences économiques mondiales qui devrait faire chuter la demande de ressources énergétiques.

Deux importantes banques canadiennes ont rendu publiques jeudi des prévisions à la baisse en ce qui a trait aux prix du pétrole et du gaz naturel, dans un contexte de turbulences économiques mondiales qui devrait faire chuter la demande de ressources énergétiques.

RBC Marchés des capitaux, branche d'investissement de la plus importante banque au pays, prévoit un prix moyen de 80 $ US le baril de pétrole pour 2009, en baisse par rapport à sa précédente estimation de 90 $ US.

Toutefois, le pétrole pourrait descendre sous la barre des 60 $ US le baril si la demande chute d'une année à l'autre, ce qui n'a pas été vu depuis le début des années 1980, a écrit la banque dans son rapport.

RBC Marchés des capitaux ajoute cependant que le pétrole pourrait atteindre un prix supérieur à 90 $ US le baril si l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) réduisait sa production ou si d'importantes perturbations de l'approvisionnement survenaient dans des pays ou régions tels que l'Iran, l'Irak, le Nigeria et le Caucase.

De son côté, BMO Marchés des capitaux, qui fait partie de la Banque de Montréal, prédit un cours de 80 $ US le baril de pétrole pour le reste de l'année et un prix moyen de 78 $ US le baril pour 2009.

La Banque de Montréal estime également que le baril de pétrole pourrait se transiger à un prix inférieur à 60 $ US si la situation de l'économie s'assombrissait davantage.

Le cours du baril de pétrole brut léger a clôturé jeudi à 69,85 $ US, en baisse de 4,69 $ US, soit 6,2%, à la Bourse des matières premières de New York. C'est son plus faible niveau de fermeture depuis le 23 août 2007.

En cours de séance, le baril a reculé jusqu'à 68,57 $ US. Le baril avait atteint en juillet le cours record de 147 $ US.