La demande pour l'automobile chutera de près de 10% au Canada en 2009 et elle ne reprendra que très progressivement en 2010.

La demande pour l'automobile chutera de près de 10% au Canada en 2009 et elle ne reprendra que très progressivement en 2010.

Devant une centaine de concessionnaires de Montréal, le consultant Dennis DesRosiers a en effet prévu hier que les ventes de véhicules neufs baisseront de 135 000 unités au pays l'an prochain, passant de 1,65 million à 1,51 million, avant de remonter à 1,52 million en 2010.

Comme le Québec représente environ 25% du marché, les ventes devraient ainsi reculer de 33 500 véhicules, soit en bas de 400 000 véhicules en 2009, pour la première fois depuis 2002, mais sans provoquer une année catastrophique. Pour les 10 premiers mois cette année, les ventes ont augmenté de 7,2% au Québec, à 382 921 véhicules.

Le rebondissement viendra dès l'été prochain, réplique Jean-Claude Gravel, président de Gravel Auto, grâce surtout à l'impact des programmes de relance nord-américains.

Au lieu des 25 milliards US évoqués jusqu'ici, Dennis DesRosiers craint que l'aide de Washington s'élève à 40 milliards US et sans garantie de succès assuré. Les États-Unis ne peuvent toutefois pas laisser tomber autant d'emplois.

Par contre, les syndicats devront participer au sauvetage de GM, Ford et Chrysler, par des concessions importantes. Leurs coûts de main-d'oeuvre par véhicule dépassent de 25%, aux États-Unis, et de 35%, au Canada, ceux des usines nord-américaines des constructeurs étrangers.

Le programme de santé coûte plus cher à GM par véhicule aux États-Unis que la facture de l'acier, selon Dennis DesRosiers.

La demande potentielle va demeurer importante au Canada, car 20,5 millions de personnes ont utilisé leur véhicule chaque jour, cette année, pour se rendre au travail, note le consultant. En outre, 1,25 million d'autos devront être jetées à la ferraille en 2009, ce qui nourrira le demande pour des modèles d'occasion et neufs.

Le faible huard incitera par contre les constructeurs à hausser le prix de leurs véhicules en 2009 ou à réduire leurs programmes de rabais, mais en tenant compte du marché morose, dit-il.