Bien que les deux parties en soient encore à finaliser les textes de l'entente de principe et du protocole de rentrée au travail, les syndiqués du Journal de Québec devraient rentrer au boulot à la mi-août - possiblement le 11.

Bien que les deux parties en soient encore à finaliser les textes de l'entente de principe et du protocole de rentrée au travail, les syndiqués du Journal de Québec devraient rentrer au boulot à la mi-août - possiblement le 11.

Différentes dates ont circulé depuis l'annonce d'une entente de principe au début du mois. Mais selon le directeur de l'information, Donald Charette, les démarches suivent leur cours et tout pointe pour un retour des employés le 11 août. Les syndiqués reprendront leurs fonctions graduellement puisqu'il faudra offrir une formation à certains d'entre eux (dont les pupitreurs, qui s'occupent de la mise en page) à cause de changements de logiciels.

«Il y a des dates qui ont été avancées, mais il n'y a pas de date d'arrêtée», soutient quant à lui Denis Bolduc, porte-parole des employés. Il dit espérer que ce soit en août mais précise que les syndiqués ne reviendront au travail que quand tous les documents seront signés.

En effet, certains points doivent encore être mis au clair, note-t-il. «Une de nos demandes, c'est que les gens qu'on considère comme étant des scabs (briseurs de grève), les gens de Canoë, de Keystone, ne seront pas embauchés au Journal de Québec», explique M. Bolduc. Les vacances et les assurances sont d'autres détails à éclaircir pour «éviter les grincements de dents», ajoute M. Bolduc.

Ambiance de travail

Quelle sera l'ambiance de travail après le conflit de 15 mois? «Il y a un élément qui a été brisé. C'est le fort sentiment d'appartenance qu'il y avait au Journal de Québec. Ça a été affecté», avance M. Bolduc.

Et la question préoccupe les syndiqués, d'autant plus que certains cadres ont été embauchés juste avant le lock-out. «Moins il y en aura, mieux ce sera», a lancé M. Bolduc en parlant d'eux, en précisant qu'il s'exprimait en son nom personnel.

Mais le porte-parole syndical affirme que les employés ont hâte de retourner au journal et que tout devrait bien se passer. Il reste tout de même un goût amer: selon le syndicat, les parties auraient pu arriver à un accord sans le lock-out.

Donald Charette a préféré ne pas faire de commentaires au sujet de l'ambiance dans laquelle se fera la réinsertion des employés.

L'entente survenue le 2 juillet fait notamment passer le nombre d'heures de travail de 32 à 37,5, mais les syndiqués peuvent garder la semaine de quatre jours. Les hausses salariales s'élèvent à 2,5% par année pendant cinq ans.