La Banque du Canada prévoit un léger recul de la croissance économique cette année au Canada, mais s'attend à ce que la vigueur de la demande intérieure continue de stimuler l'économie.

La Banque du Canada prévoit un léger recul de la croissance économique cette année au Canada, mais s'attend à ce que la vigueur de la demande intérieure continue de stimuler l'économie.

Selon la Banque, le PIB augmentera à un rythme de 2,6% en 2007, de 2,3% en 2008 et de 2,5% en 2009.

Pour l'année en cours, il s'agit d'une légère augmentation de la prévision de la Banque par rapport à son estimation révisée du mois de juillet qui était de 2,5%. La banque centrale est moins optimiste pour ce qui concerne 2008, ayant prévu en juillet une croissance de l'économie de 2,6% pour cette période.

Pour 2009, la Banque du Canada avait prévu, en juillet, dans sa mise à jour du rapport sur la politique monétaire, une croissance de 2,4%.

Pour ce qui est des projections relatives à la croissance du PIB américain, elles ont été revues à la baisse et s'établissent maintenant, dans la livraison d'octobre du rapport sur la politique monétaire, à 1,9% pour 2007 et à 2,1% pour 2008, ce qui est nettement en deçà des taux de 2,1% et de 3% avancés dans la mise à jour de juillet de la Banque.

Jeudi, lors d'une conférence de presse qui a suivi la livraison d'octobre du rapport sur la politique monétaire, le gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge, justifiant les plus récentes prévisions de l'institution, a souligné que depuis la parution de la mise à jour de juillet, les perspectives d'évolution de l'économie américaine se sont assombries, que le dollar canadien s'est apprécié de façon marquée et que les conditions du crédit se sont resserrées.

«Malgré ce resserrement, la demande intérieure au Canada devrait rester forte. Mais compte tenu des effets combinés de la détérioration des perspectives de croissance aux États-Unis et du niveau plus élevé postulé pour le dollar canadien, les exportations nettes exerceront en 2008 et 2009 un effet modérateur sur l'économie plus prononcé qu'on ne l'avait d'abord envisagé.»

La croissance de l'économie canadienne a en outre été supérieure aux prévisions par suite de la vigueur considérable de la demande intérieure dont la progression devrait encore contribuer de façon importante à la croissance économique au second semestre de 2007 ainsi qu'en 2008 et en 2009.