L'ex-premier ministre Paul Martin prédit que l'actuelle crise du crédit qui ébranle les États-Unis mènera à une réforme attendue du Fonds monétaire international (FMI).

L'ex-premier ministre Paul Martin prédit que l'actuelle crise du crédit qui ébranle les États-Unis mènera à une réforme attendue du Fonds monétaire international (FMI).

Une réforme dans laquelle l'autorité morale de pays tels les États-Unis et la Grande-Bretagne risque d'être amoindrie.

Les dirigeants de l'organisation basée à Washington ont jusqu'ici tenu à l'écart de nouvelles puissances économiques telles la Chine et l'Inde. Or, l'ancien chef du gouvernement canadien croit que les pays occidentaux ne peuvent plus prétendre posséder toutes les clés pour éviter aux finances internationales d'importantes perturbations.

Paul Martin a fait cette déclaration samedi lors de l'une de ses rares apparitions publiques depuis la chute de son gouvernement aux élections générales de janvier 2006. Il s'adressait alors à un auditoire réuni au Centre pour l'innovation dans la gouvernance internationale (CIGI), à Waterloo, en Ontario.

Selon plusieurs observateurs, l'actuelle crise du crédit a des ressemblances avec celle qui a secoué des pays d'Asie, il y a une dizaine d'années. Or, à l'époque, les États-Unis et quelques autres pays occidentaux avaient blâmé la piètre gestion de gouvernements asiatiques pour cette crise.

Selon Paul Martin, si l'actuelle crise ne sensibilise pas les pays développés à l'urgence de réformer le FMI qui regroupe 184 États, rien ne le pourra.