Le pire de la crise du crédit, qui a incité les banques à resserrer le crédit et qui a amené la Réserve fédérale américaine (Fed) à venir à la rescousse de Bear Stearns, pourrait être passé si l'on se fie à ce que démontrent les taux d'emprunt de court terme.

Le pire de la crise du crédit, qui a incité les banques à resserrer le crédit et qui a amené la Réserve fédérale américaine (Fed) à venir à la rescousse de Bear Stearns, pourrait être passé si l'on se fie à ce que démontrent les taux d'emprunt de court terme.

La différence entre le rendement des bons du Trésor de trois mois et le taux des prêts libellés en dollars américains à Londres, une indication du risque de crédit, s'est rétrécie de 7 points de base à 0,93 point de base, le plus petit écart depuis le 25 février dernier. Cet écart avait atteint 2 points de pourcentage le 19 mars dernier.

«Ça indique qu'à tout le moins, le pire est passé», soutient Theodore Ake, responsable des transactions sur les bons du Trésor chez Mizuho Securities USA à New York, l'un des 20 courtiers faisant affaire sur le marché primaire et négociant directement avec la Fed.

«Il y avait beaucoup de panique intégrée dans ces transactions, et elle continuera à se résorber, ajoute-t-il. Il y a eu un mouvement massif vers la qualité.»

Ben S. Bernanke, président de la Fed, soutient la confiance envers les marchés de crédit après avoir sabré les taux d'intérêt sept fois depuis septembre dernier, appuyé le rachat de Bear Stearns et injecté plus de 900 milliardsUS dans le système financier.

Ces mesures ont contribué à apaiser les perturbations tandis que l'on assistait à des pertes et à des dépréciations liées aux titres hypothécaires et aux prêts à effet de levier divulguées par les banques à hauteur de 329 G$ US .

M. Bernanke a réduit le taux cible des prêts d'un jour entre les banques de 3,25 points de pourcentage depuis septembre dernier, y compris deux baisses de trois quarts de point cette année.

La banque centrale a fourni 29 G$ US de financement pour faire en sorte que JP Morgan Chase puisse racheter Bear Stearns. Les décideurs ont aussi offert des prêts aux maisons de courtage dans le cadre de la plus importante expansion du crédit depuis la Grande Dépression.