Le prix du baril de pétrole a terminé jeudi à New York à 10 dollars de son pic historique du début de la semaine, le rebond du dollar laissant la place à un regain d'inquiétudes sur le niveau de la demande dans un contexte de ralentissement économique.

Le prix du baril de pétrole a terminé jeudi à New York à 10 dollars de son pic historique du début de la semaine, le rebond du dollar laissant la place à un regain d'inquiétudes sur le niveau de la demande dans un contexte de ralentissement économique.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai, nouveau contrat de référence, a fini en baisse de 70 cents à 101,84 dollars.

Après un pic historique lundi à 111,80 dollars le baril, les cours du brut ont donc reperdu environ dix dollars en l'espace de quatre jours. Les opérateurs ont fait peu de cas, mercredi, de la reconstitution bien moins forte que prévu des stocks américains de brut, qui auraient pu inquiéter sur le niveau de l'offre.

«Le regain du dollar a nourri une vague de liquidations de positions sur les marchés de matières premières», a expliqué John Kilduff, analyste de MF Global.

En effet, depuis le début de l'année, la perte de valeur du dollar, avait fait bondir les cours du brut de plus de 15%, rendant le pétrole meilleur marché à l'international et poussant les investisseurs vers les matières premières dans un contexte d'inflation et de turbulences boursières.

La remontée du billet vert aux alentours de 1,54 dollar pour un euro laissait, à l'inverse, le champ libre à un retour des inquiétudes sur la demande énergétique en contexte de ralentissement économique.

Après être tombé jusqu'à 98,65 dollars le baril, le pétrole a restreint son repli en fin de séance, car «avant un week-end prolongé, on assiste généralement à des prises de position techniques», selon l'analyste.

Vendredi, les marchés américains seront fermés pour le vendredi de Pâques.