Les acheteurs de maisons canadiens ont évité jusqu'à maintenant la crise du crédit qui a dévasté le marché américain, mais les malheurs du voisin du sud commencent à inflitrer le nord cette année, dans un contexte de ralentissement économique.

Les acheteurs de maisons canadiens ont évité jusqu'à maintenant la crise du crédit qui a dévasté le marché américain, mais les malheurs du voisin du sud commencent à inflitrer le nord cette année, dans un contexte de ralentissement économique.

C'est ce qu'a indiqué un rapport de la Banque CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] publié mercredi.

«Si vous êtes un consommateur normal et régulier au Canada, vous n'avez pas de mal à emprunter, l'argent est disponible pour vous, a souligné l'économiste et auteur du rapport, Benjamin Tal.

«Toutefois, si vous êtes un emprunteur à haut risque, vous affrontez les mêmes problèmes qu'aux États-Unis. Mais cela concerne une si petite portion d'emprunteurs au Canada que l'impact sur le marché est presque nul.»

Le rapport de la CIBC démontre que les Canadiens continuent d'acheter des maisons et de faire des emprunts sans se soucier de la crise des hypothèques à risque qui sévit aux États-Unis.

Il y a eu, dans les derniers mois de 2007 une augmentation significative des prêts impayés, les situant à 13% pour l'année, comparativement à 10% pour 2006.

Les données des deux premiers mois de l'année actuelle laissent croire que la tendance se poursuivra.

Cependant, le rapport prédit aussi que la cadence du marché ralentira alors que les Canadiens commenceront à sentir les effets du ralentissement de la croissance économique, estimée par la CIBC à environ 1,6% cette année, en baisse par rapport à 2,7% à l'année dernière.

L'Ontario et le Québec, les deux provinces les plus populeuses, devraient expérimenter une croissance encore plus lente, à 1,3%, selon les estimations de la CIBC.

Conséquemment, la CIBC croit que les prêts impayés connaîtront une hausse modérée de 8 ou 9% cette année, alors que les prix des maisons devraient croître en moyenne de 5% d'un océan à l'autre, un niveau réduit de près de la moitié par rapport à celui de 2007.