Parole du grand patron de Bombardier en Chine, l'entreprise québécoise ne devrait pas faire d'annonce importante pendant la visite de la délégation canadienne. Cela ne l'empêche pas de saliver devant la quantité de nouvelles voies ferrées que la Chine veut construire.

Parole du grand patron de Bombardier en Chine, l'entreprise québécoise ne devrait pas faire d'annonce importante pendant la visite de la délégation canadienne. Cela ne l'empêche pas de saliver devant la quantité de nouvelles voies ferrées que la Chine veut construire.

«On a toujours travaillé très, très étroitement avec le ministère des Transports, explique Jianwei Zhang, président de Bombardier en Chine. Pour nous, c'est bien.»

Ce qui est bien, c'est l'enveloppe gigantesque que vient de débloquer Pékin pour la construction de chemins de fers: 2000 milliards de yuans ou, au taux d'hier, 350 milliards de dollars canadiens. Des milliards qui vont servir à construire des voies ferrées d'une ville à l'autre, à relier les villes de l'intérieur des terres à celles qui ont un port de mer.

Selon des données du ministère des Transports chinois, le volume de fret annuel a augmenté de 200 millions de tonnes entre 2003 et 2007 (+8,7% par an). L'expansion des chemins de fer a quant à elle été limitée à 3,4%. Pékin espère faire passer ses voies ferrées de 78 000 km à 100 000 km d'ici 2010 et à 120 000 d'ici 2020.

Les investissements dans les voies ferrées sont essentiels si Pékin veut réussir à amener des entreprises à s'installer dans les régions rurales, plus pauvres, à l'intérieur des terres.

Ces investissements, même s'ils sont colossaux, n'incluent pas les nombreux autres projets de transport urbain, comme les métros et les trains de banlieue, explique M. Zhang, qui s'intéresse tout autant à ces projets qu'aux lignes interurbaines.