Le premier constructeur automobile américain General Motors (GM) a convoqué la presse mardi pour présenter des mesures de restructuration, a-t-il annoncé lundi dans un communiqué.

Le premier constructeur automobile américain General Motors [[|ticker sym='GM'|]] a convoqué la presse mardi pour présenter des mesures de restructuration, a-t-il annoncé lundi dans un communiqué.

Le PDG de GM Rick Wagoner doit présenter mardi «des actions destinées à aligner l'activité aux conditions actuelles du marché», a indiqué le groupe.

GM n'a pas précisé lundi la nature de ces annonces, de type fermetures d'usines ou suppressions d'emplois, mais le constructeur a indiqué qu'il ferait un point en interne pour ses employés, le matin.

À la Bourse de New York, l'action GM prenait 5,22% à 9,87 $ après cette annonce, lors des échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

Ces mesures imminentes viennent s'ajouter aux récentes initiatives prises en urgence par GM pour faire face à l'effondrement durable du marché américain des gros véhicules, son fond de commerce depuis des décennies.

GM a ainsi annoncé le mois dernier une refonte en profondeur de son modèle économique, pour produire plus de modèles compacts et économes en carburant, qui ont désormais la faveur des Américains en raison du ralentissement économique et de prix record de l'essence.

Cette refonte s'accompagne de changements d'affectation de plusieurs sites, voire de la fermeture de certains dédiés aux 4x4.

Depuis plusieurs semaines, GM est malmené en Bourse, le marché s'inquiétant d'une possible crise de liquidités, voire d'une faillite, du constructeur automobile emblématique des États-Unis.

L'action évolue à ses plus bas niveaux depuis ces cinq dernières décennies et la capitalisation de GM est désormais inférieure à 5,5 G$, ce qui en ferait une proie facile pour un éventuel acheteur.

Cette valorisation est bien loin de celle de son rival japonais Toyota, dont la valeur boursière dépasse les 140 G$. Le numéro deux américain Ford, plus petit que GM, vaut actuellement 10,45 G$ à Wall Street.

Face à cette défiance des investisseurs, GM a cherché à rassurer sur son niveau de liquidités. A fin mars, le groupe disposait de 23,9 milliards dans ses caisses et d'une ligne de crédit, non utilisée, de sept milliards.

Mais selon la communauté financière, ces liquidités seraient en train de fondre au rythme de trois milliards de dollars par trimestre.

Parallèlement, l'activité de GM est loin d'être au beau fixe. En juin, GM a vu ses ventes automobiles aux États-Unis chuter de 16%, après plusieurs mois consécutif de recul de ses immatriculations neuves.

GM avait entamé une restructuration de ses activités nord-américaines à l'automne 2005 pour rattraper les niveaux de productivité de ses concurrents asiatiques.

Le constructeur avait aussi modifié quelque peu sa gamme de véhicules en faveur de modèles compacts et économes en carburant, mais pas assez de l'avis de nombreux analystes.

Depuis 2005, GM a cumulé plus de 51 G$ de pertes nettes et supprimé des dizaines de milliers d'emplois.

Mais le ralentissement durable de l'économie américaine, assorti d'un changement de la demande automobile plus marqué qu'anticipé en faveur des modèles économes en carburant, ont balayé ses efforts.

GM n'est pas seul à souffrir sur un marché américain sinistré.

Fin juin, Ford avait dit renoncer à son objectif de retour à la rentabilité en 2009 et avait annoncé de nouvelles mesures de restructuration.