La crise financière américaine, provoquée par les hypothèques à risque, va ralentir en 2008 l'industrie mondiale et canadienne du tourisme, qui a pourtant bien réussi à voguer au-dessus des nuages depuis des années.

La crise financière américaine, provoquée par les hypothèques à risque, va ralentir en 2008 l'industrie mondiale et canadienne du tourisme, qui a pourtant bien réussi à voguer au-dessus des nuages depuis des années.

Le tourisme va perdre près de 25% de sa croissance cette année, selon la Commission canadienne du tourisme et le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC).

Le taux de croissance annuelle de cette puissante machine va ainsi ralentir et passer de 3,9% (en 2007) à 3% en 2008, selon une étude du WTTC. Les perspectives s'annoncent toutefois prometteuses par la suite, pour une dizaine d'années.

La ville de Québec devrait se démarquer au Canada cette année, déclare à La Presse Affaires Pierre Labrie, directeur général de l'Office du tourisme de Québec, grâce aux festivités du 400e anniversaire de fondation de la ville.

Et rien ne semble vouloir arrêter Macao, le Las Vegas de la Chine, qui devrait remporter la palme au chapitre de la plus forte croissance du tourisme en 2008, avec un taux de 22%, selon le WTTC.

«Les défis du tourisme mondial en 2008 sont liés au ralentissement économique aux États-Unis, à la faiblesse du dollar américain, à la hausse du coût du carburant et aux inquiétudes face aux changements climatiques», explique Jean-Claude Baumgarten, président du WTTC.

«Cependant, la forte croissance des pays émergents, tant comme destinations touristiques que comme sources de visiteurs internationaux, fait en sorte que les perspectives de l'industrie mondiale demeurent positives à moyen terme», ajoute M. Baumgarten.

«La crise américaine peut encore brasser les cartes un peu pour Québec en 2008, reconnaît Pierre Labrie. Par contre, des voisins américains proches de la frontière peuvent décider de voyager pas trop loin de leur maison» et participer ainsi aux festivités de Québec.

Le nombre de visiteurs canadiens devrait aussi augmenter de 5% à 7% cette année à Québec, tout comme celui des touristes internationaux, explique Pierre Labrie.

Le directeur s'attend à «profiter des vols de WestJet, Porter, United Airlines et Corsair sur la ville de Québec», qui vont la rapprocher des États-Unis et du reste du Canada.