L'imposition d'une taxe sur le carbone sur les importations de la Chine et d'autres pays émergents pourrait avoir pour effet de ramener les emplois du secteur manufacturier en Amérique du Nord, selon un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC.

L'imposition d'une taxe sur le carbone sur les importations de la Chine et d'autres pays émergents pourrait avoir pour effet de ramener les emplois du secteur manufacturier en Amérique du Nord, selon un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC.

Le rapport publié jeudi fait valoir que les économies de la Chine et de l'Inde, notamment, ont pris tant d'expansion que ces pays émettent maintenant plus de gaz à effet de serre (GES) que les pays industrialisés.

Selon l'économiste de la CIBC Jeff Rubin, il devient «vraiment absurde que l'on bannisse les usines de charbon en Amérique du Nord au moment où la Chine s'apprête à en mettre 570 en marche d'ici 2012, dont 30 d'ici les Jeux olympiques».

Alors que certains pays industrialisés adoptent un marché du carbone et diverses mesures pour réduire leurs émissions, la CIBC croit que l'augmentation de la pollution dans les pays émergents pénalisera leurs exportations.

Selon Jeff Rubin, une taxe sur les importations de ces pays émergents pourrait favoriser le retour de certains emplois en Amérique du Nord, surtout si la taxe sur le carbone et le prix élevé du pétrole en viennent à compenser les bénéfices de la main d'oeuvre à bas prix.

La production de minéraux non métalliques - comme le ciment, le verre et le calcium -, ainsi que l'imprimerie, les métaux de première fusion et la machinerie pourraient être appelés à un tel réalignement en Amérique du Nord, selon la CIBC.