Hovnanian Enterprises Inc., plus important constructeur d'habitations du New Jersey, a réduit le nombre de ses maisons invendues de plus de 50% au cours des deux dernières années après avoir sabré ses prix; et pourtant, il lui en restait encore 1500 à vendre en avril dernier.

Hovnanian Enterprises Inc., plus important constructeur d'habitations du New Jersey, a réduit le nombre de ses maisons invendues de plus de 50% au cours des deux dernières années après avoir sabré ses prix; et pourtant, il lui en restait encore 1500 à vendre en avril dernier.

«À l'heure actuelle, nous commençons à bâtir une maison lorsque nous disposons d'un contrat signé par un acheteur qui veut en avoir une», indique Larry Sorsby, directeur financier de la compagnie, au cours d'une entrevue dans son bureau à Red Bank, au New Jersey.

Dans le nord-est des États-Unis, les prix des maisons qui font l'objet d'un contrat de vente avaient baissé de 7,4% en avril dernier par rapport à un an plus tôt. «Nous ne construisons plus de maisons en espérant que des acheteurs vont se présenter», ajoute M. Sorsby.

Aux États-Unis, il y a 3,9 millions de maisons unifamiliales invendues, un sommet depuis au moins 1982, année où la National Association of Realtors (NAR), de Chicago, a commencé à colliger des statistiques dans ce domaine.

Le stock de maisons et de condos doit fondre de près de 50% pour que les prix se stabilisent, soutient William Wheaton, professeur d'économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), à Cambridge. Au rythme actuel des ventes, il existe un stock de 11,1 mois de maisons existantes invendues, en hausse par rapport aux 4,6 mois observés en septembre 2005, selon des données de la NAR.

Il faut maintenant compter en moyenne de 10 à 12 semaines pour vendre une maison, comparativement à quatre à cinq semaines au pic du boom immobilier, qui a duré cinq ans, souligne Walter Molony, un porte-parole de la NAR.

Confiance en baisse

Les constructeurs de résidences doivent faire face à un nombre record de saisies, à la baisse de confiance des consommateurs et à des normes plus strictes qui s'appliquent aux prêts hypothécaires.

Au cours du premier trimestre de la présente année, près de 10% des prêts hypothécaires aux États-Unis représentaient une créance douteuse, un sommet depuis 1979 d'après les annales de la Mortgage Bankers Association, organisme dont le siège est à Washington.

Les défaillances sur prêts, soit des prêts hypothécaires dont les paiements sont en retard de 30 jours ou plus, ont augmenté à une proportion de 6,35% des prêts hypothécaires en vigueur tandis que le pourcentage des maisons en situation de saisie a grimpé à 2,47%.

«Ça prendra plusieurs années pour se débarrasser de tout ce stock de maisons invendues, signale Eli Broad, philanthrope et cofondateur de KB Home, à Los Angeles. Les constructeurs d'habitations sont contraints de vendre à rabais», dit-il.