S'il est bel et bien fini le temps du rêve d'un rachat à 42,75 $, les actionnaires de BCE (T.BCE) peuvent au moins se consoler à l'idée que les analystes et gestionnaires de portefeuille s'attendent à voir l'action du géant des télécommunications remonter dans les prochains mois.

S'il est bel et bien fini le temps du rêve d'un rachat à 42,75 $, les actionnaires de BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] peuvent au moins se consoler à l'idée que les analystes et gestionnaires de portefeuille s'attendent à voir l'action du géant des télécommunications remonter dans les prochains mois.

En d'autres mots, on chasse la déception et on garde ses actions, pourrait-on résumer.

Selon Stephen Gauthier, de Palos Capital, BCE est une société au bilan solide, avec beaucoup de liquidités. Qui plus est, le retour des dividendes a un attrait certain, sans compter l'éventuel dividende spécial pour compenser les dividendes annulés des deux derniers trimestres.

«Un actionnaire qui est là pour le long terme ne devrait pas vendre aujourd'hui», dit-il.

Malgré l'abandon de la transaction avec Teachers', le titre de BCE pourrait même représenter une bonne occasion d'achat, selon Alain Chung, vice-président et gestionnaire de portefeuille de la Corporation de gestion de placement Claret.

«L'évaluation de la société a fondu de moitié. Et si on la compare avec ses concurrents, c'est le titre le plus intéressant pour l'instant. À condition que le conseil se réveille et se mette au travail.»

M. Chung évalue que BCE devrait valoir entre 30 et 50 $.

«Je ne peux pas m'imaginer que ça ne vaut pas plus que la valeur actuelle, que l'entreprise ne peut pas faire mieux que ça», ajoute-t-il.

Stephen Gauthier, quant à lui, reste vigilant. «On n'était pas actionnaire de la société, mais on regarde ça de manière attentive et on pourrait voir une occasion d'achat en bas de 20 $.»

Un seuil de prix qui pourrait être franchi, selon M. Gauthier. «Beaucoup de détenteurs avaient acheté le titre pour faire de l'arbitrage et se faire payer à l'échéance. Ça met de la pression à la baisse sur le titre à court terme.»

«Sur une base de dividende, le titre est intéressant, analyse pour sa part Luc Fournier, gestionnaire de portefeuille pour l'Industrielle-Alliance. Mais je ne vois pas beaucoup de potentiel d'appréciation.» Selon lui, tout est maintenant une question d'exécution de la part des dirigeants en ce qui concerne les investissements et le retour de la rentabilité.

Les analystes Jeffrey Fan (UBS), Greg MacDonald (Financière Banque Nationale) et Troy Crandall (MacDougall, MacDougall & MacTier) ont établi des cibles respectives de 25,50$, 27$ et 27,50$ pour le titre de BCE dans 12 mois.

Si BCE arrachait à Teachers le paiement de pénalité de 1,2 milliard, cela pourrait bonifier l'action d'environ 1,50 $.

Hier, le titre de BCE a clôturé à 22,03 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 4,3%.