Certains employés de la Banque Nationale sont touchés par la crise du papier commercial, a appris La Presse Affaires. L'institution affirme toutefois qu'il s'agit d'un «nombre marginal».

Certains employés de la Banque Nationale sont touchés par la crise du papier commercial, a appris La Presse Affaires. L'institution affirme toutefois qu'il s'agit d'un «nombre marginal».

Le porte-parole, Denis Dubé, a admis que le secteur de la Banque lié au papier commercial connaissait une baisse d'activités. Ce ralentissement occasionne le redéploiement d'un petit nombre d'employés.

«Les employés qui sont touchés par ça, on est en train de les relocaliser», a dit M. Dubé, selon qui pas plus de cinq personnes pourraient perdre leur emploi au bout du compte.

Vendredi matin, une personne a contacté La Presse Affaires affirmant avoir été licenciée à la fin octobre en raison de la crise du papier commercial.

Une demi-douzaine d'autres employés ont dû quitter pour les mêmes raisons, a soutenu cette personne.

«Les gens des ressources humaines m'ont dit qu'ils devaient couper les coûts en raison du papier commercial. Et ils m'ont dit qu'il y en avait d'autres à prévoir probablement», a affirmé cette personne, qui veut garder l'anonymat.

Le porte-parole, Denis Dubé, soutient de son côté qu'il n'y a pas de plan de rationalisation ou d'austérité à la Banque.

«La Banque a toujours eu des pratiques de saine gestion pour bien contrôler les coûts. Mais ce n'est pas relié au papier commercial. Certains secteurs sont plus au ralenti, d'autres non. Mais il n'y a pas de plan de rationalisation.»

Au dire de Denis Dubé, «on parle d'un nombre très restreint. C'est marginal. La banque a 17 000 employés. Nous n'avons pas avantage à laisser partir de bonnes ressources. La main-d'oeuvre est rare dans notre domaine et on fera tout pour les relocaliser», dit-il.

Caisse de dépôt

Par ailleurs, la Caisse de dépôt a démenti catégoriquement, vendredi, une information écrite dans La Presse Affaires selon laquelle la Caisse et la Banque Nationale aurait créé une équipe conjointe pour estimer la valeur des actifs sous-jacents au papier commercial.

Ce comité, écrivait-on, aurait été dirigé par deux cadres supérieurs, respectivement Christian Pestre pour la Caisse et Ricardo Pascoe pour la Banque Nationale.

«Un tel comité n'existe pas et n'a jamais existé», a dit le porte-parole, Gilles des Roberts.

Ces deux personnes ont-elles discuté au sujet de l'évaluation du papier commercial?

«Les gens engagés dans la proposition de Montréal échangent de l'information dans le but d'avoir une résolution de ce problème-là», a dit M. des Roberts.

Selon nos informations, Christian Pestre avait été chargé d'évaluer les actifs sous-jacents au papier commercial à la Caisse.

Gilles des Roberts explique que Christian Pestre est plutôt l'un des dirigeants de la Caisse qui travaille sur certains des comités de la proposition de Montréal.

Quant à une dévaluation de près de 15% du papier commercial de la Caisse, avancée hier par La Presse, Gilles des Roberts a dit que «ce chiffre est faux. Il n'y a pas de conclusion d'arrêtée sur une dévaluation».