La Banque du Canada s'apprêterait à diminuer mardi son taux directeur d'un demi-point de pourcentage à 1,75 pour cent, son plus bas niveau depuis 1960. Mais selon des économistes du secteur privé, il pourrait être appelé à diminuer davantage.

La Banque du Canada s'apprêterait à diminuer mardi son taux directeur d'un demi-point de pourcentage à 1,75 pour cent, son plus bas niveau depuis 1960. Mais selon des économistes du secteur privé, il pourrait être appelé à diminuer davantage.

Maintenant que la menace de récession est amplifiée, les banques centrales d'à travers le monde - incluant celle du Canada - se demandent jusqu'où elles devront aller pour changer la donne économique.

Selon Derek Holt de Scotia Capitaux, personne ne serait surpris de voir le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, baisser son taux de financement à un jour de trois quarts de point de pourcentage et de continuer à le diminuer jusqu'à ce qu'il atteigne 1 pour cent, d'ici le printemps.

Pour encourager les prêts dans un système paralysé par la peur, plusieurs économistes croient que la Réserve fédérale américaine serait prête à réduire à zéro son taux à court terme pour les banques commerciales, en plus d'imprimer davantage de billets.

Au Canada, les réductions du taux directeur de la banque centrale ont été égalées par les banques à charte, atténuant ainsi les taux des individus et des entreprises. Mais malgré cela, les actions de M. Carney n'ont pas permis au Canada de se mettre à l'abri d'une récession.

Malgré les preuves de détérioration économique - lesquelles comprennent la disparition de 71 000 emplois le mois dernier -, les économistes croient d'éventuelles inquiétudes au sujet de l'inflation ne décourageront pas M. Carney d'aller de l'avant avec des actions plus musclées.