Les banques et les courtiers qui transigent sur les plateformes du Groupe TSX (T.X) craignent que la fusion avec la Bourse de Montréal (T.MXX) ne réduise la concurrence dans un secteur-clé des activités: la compensation des transactions financières.

Les banques et les courtiers qui transigent sur les plateformes du Groupe TSX [[|ticker sym='T.X'|]] craignent que la fusion avec la Bourse de Montréal [[|ticker sym='T.MXX'|]] ne réduise la concurrence dans un secteur-clé des activités: la compensation des transactions financières.

Dans un mémoire déposé à l'Autorité des marchés financiers du Québec (AMF) dans le cadre de la consultation sur le regroupement proposé, la Caisse canadienne de dépôt de valeurs (mieux connue sous son acronyme anglais, CDS) s'oppose à tout élargissement du rôle de la Corporation canadienne de compensation de produits dérivés (CDCC), propriété de la Bourse de Montréal.

Dans sa demande d'approbation à l'AMF, la Bourse de Montréal et le Groupe TSX évoquent des projets d'expansion de la CDCC.

On y précise en outre que l'actuel président et chef de la direction de la Bourse de Montréal, Luc Bertrand, s'occupera de «l'ensemble des activités de compensation liées au marché au comptant (les actions) et au marché des dérivés».

Or, la CDS souhaiterait idéalement que la CDCC s'en tienne aux dérivés afin de garder sa mainmise sur le marché des actions.

Selon l'organisme de Toronto, les investisseurs profiteront d'un meilleur prix pour la compensation si les Bourses demeurent séparées des chambres de compensation.

Mardi, le Groupe TSX n'a pas voulu préciser ses intentions en matière de compensation.

Le porte-parole de la Bourse de Montréal, Jean-Charles Robillard, a soutenu que la CDCC ne prévoyait pas, pour l'instant, se lancer dans le marché des actions.

Les chambres de compensation ont pour rôle de garantir les obligations financières rattachées à chaque transaction effectuée en Bourse. Ainsi, elles agissent comme acheteur pour chaque vendeur et comme vendeur pour chaque acheteur.

La CDS est détenue à 33,4% par des courtiers, à 33,3% par les banques à charte, à 18,1% par le Groupe TSX et à 15,2% par l'Association canadienne des courtiers en valeurs mobilières.