Malgré que le chiffre d'affaires de Bestar ait atteint 11 221 000 $ pour le premier trimestre de 2007, une augmentation de 31,5 % sur le même trimestre de 2006, le PDG Paulin Tardif ne s'emballe pas outre mesure.

Malgré que le chiffre d'affaires de Bestar ait atteint 11 221 000 $ pour le premier trimestre de 2007, une augmentation de 31,5 % sur le même trimestre de 2006, le PDG Paulin Tardif ne s'emballe pas outre mesure.

C'est que le bénéfice avant revenus de placements et impôts s'est élevé à 86 000 $ seulement, à comparer à 4000 $ pour les trois premiers mois de 2006. Le bénéfice net, quant à lui, a atteint 104 000 $ seulement, ou 0,01 $ par action, contre 3000 $ pour 2006.

En 2006, le chiffre d'affaires annuel de 33 309 000 $ représentait une baisse de 13,9 pour cent sur celui de l'année précédente.

M. Tardif a admis que Bestar sortait d'une année 2006 difficile, marquée par plusieurs événements néfastes, comme l'incendie grave subi par Tafisa Canada, son principal fournisseur de matières premières, lesquels événements ont affecté négativement les activités de son entreprise de fabrication de meubles prêts-à-assembler, située dans le parc industriel de Lac-Mégantic.

«Les difficultés d'approvisionnement nous ont obligés à abaisser notre inventaire de produits finis sous un seuil critique et à réduire notre lot moyen de production, occasionnant une baisse de productivité, des retards de livraison à nos clients existants et nous obligeant aussi à retarder l'introduction de nouveaux clients du marché de la composante», a-t-il avoué lors de l'assemblée générale annuelle tenue mercredi, dans une salle du motel Le Quiet, de Lac-Mégantic.

«Même si nos ventes et nos résultats financiers sont conformes à nos attentes, d'importants défis demeurent encore à être affrontés... Nos efforts de vente suivent deux axes principaux. D'une part, nous travaillons à la consolidation et à la reconquête progressive de nos positions antérieures, auprès de clients majeurs de notre marché traditionnel du meuble prêt-à-assembler... Nous tenterons aussi de saisir toutes les opportunités que pourrait nous apporter la fermeture de certains de nos compétiteurs.»

«D'autre part, nous poursuivons le développement de notre stratégie de diversification dans le créneau de la composante, où nous prévoyons établir une part importante de notre volume d'affaires. Nous venons d'ailleurs d'y ajouter un autre client à fort potentiel.»

Le dirigeant de Bestar, qui en est aussi un actionnaire important, a avoué que la création d'une nouvelle collection de meubles prêts-à-assembler et son introduction chez un client majeur, à l'automne 2006, a donné des résultats fort intéressants.

Il a également fait état de la poursuite du déploiement d'une nouvelle culture d'entreprise, axée sur la mobilisation, la responsabilisation et l'amélioration continue du personnel.

«Toutes les actions que nous avons mises de l'avant, depuis 2004, ont permis à Bestar d'être encore là aujourd'hui et de résister aux difficultés de 2006», a-t-il assuré.

À la période de questions, sous le feu des interrogations d'un des actionnaires présents, M. Tardif a aussi avoué que l'entreprise a eu chaud et qu'il a eu peur lui-même qu'elle doive aller jusqu'à fermer, à un certain moment.