Les participants à la Conférence de Montréal ont eu droit à une première mondiale lundi.

Les participants à la Conférence de Montréal ont eu droit à une première mondiale lundi.

Le Fonds monétaire international (FMI) défendait pour la première fois son nouveau cadre de surveillance des politiques de change, adopté vendredi dernier à Washington. Le FMI s'attaquera désormais avec plus d'ardeur à la manipulation des devises.

Il s'agit de la première réforme en 30 ans en matière de politiques de change de la part du banquier des pays en voie de développement et du tiers-monde.

Désormais, les pays membres devront se conformer aux sept critères établis par le FMI, qui interdit notamment une «intervention prolongée et à grande échelle sur le marché des changes», un taux de change qui ne correspond pas à la valeur d'une devise ainsi que des déséquilibres commerciaux «importants et prolongés».

«Nous avons voulu rendre notre mandat et nos critères plus clairs, dit Rodrigo de Rato, secrétaire général du FMI. Les pays savent maintenant ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas pour la communauté internationale.»

Les États-Unis se sont réjouis de la décision du FMI. «Il envoie un message fort sur le fait que le FMI va remettre la surveillance des taux de change au coeur de sa mission», a dit le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson.

Les Américains ont raison de célébrer: voilà quelques mois qu'ils souhaitent que la Chine révalue le yuan à la hausse afin que leur devise reflète la force réelle de leur économie. Ils n'ont jamais accusé officiellement la Chine de manipuler leur devise.

Le FMI veut rester neutre dans cette affaire: son nouveau cadre s'applique à tous les pays membres et ne vise pas spécifiquement la Chine, a indiqué M. de Rato.