La Banque CIBC pourrait devoir procéder à des dépréciations supplémentaires à hauteur de 2 milliards, ce qui porterait, dans son cas, le coût total de l'effondrement du marché des prêts hypothécaires à risque à 3 milliards.

La Banque CIBC pourrait devoir procéder à des dépréciations supplémentaires à hauteur de 2 milliards, ce qui porterait, dans son cas, le coût total de l'effondrement du marché des prêts hypothécaires à risque à 3 milliards.

Dans une telle éventualité, les pertes de la banque seraient supérieures à celles subies lors de la déconfiture de Enron.

Jeudi, la CIBC a fait savoir qu'elle possédait pour environ 9,9 milliards US en contrats sur produits dérivés liés à des prêts hypothécaires à risque, actifs qui sont susceptibles de subir d'«importantes» pertes futures.

Cela pourrait se traduire par des dépréciations d'environ 1,7 milliard au cours de la prochaine année, soutenait hier Jason Bilodeau, un analyste de TD Newcrest. Ian de Verteuil, de BMO Capital Markets, estime pour sa part que les dépréciations additionnelles pourraient atteindre 2 milliards.

«La situation a le potentiel d'affecter de manière importante les niveaux de capitaux de la CIBC», indiquait de son côté John Aiken, de Dundee Securities, lors d'une entrevue téléphonique vendredi.

«L'importance de la charge finale dépend de toute une multitude de variables», ajoutait-il.

Ces coûts sont susceptibles de rogner les bénéfices de la CIBC au cours de l'exercice financier de 2008 et d'écorcher son titre qui, jeudi, a subi sa pire dégringolade en un jour en plus de deux ans.

Vendredi, l'action de la CIBC perdait 2,85 $, ou 3,5%, à 79,55 $ à la Bourse de Toronto.

Parmi les titres bancaires canadiens, c'est celui de la CIBC qui a offert la pire performance cette année, chutant de 19%.

Vendredi, différents analystes ont revu à la baisse leurs recommandations touchant l'action de la CIBC, et Brad Smith, de Blackmont Capital, conseille notamment aux investisseurs de vendre l'action.