Claude Béchard, ministre des Ressources naturelles du Québec, s'est trompé de cible en déposant cette semaine le projet de loi sur la vente de l'essence.

Claude Béchard, ministre des Ressources naturelles du Québec, s'est trompé de cible en déposant cette semaine le projet de loi sur la vente de l'essence.

C'est ce que croit la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) qui demande au ministre de retirer sa loi.

«Il visait la transparence des prix et le bien des consommateurs. Dans les faits, ce sont les petits distributeurs et détaillants qui passeront à la caisse et non pas les producteurs de pétrole», affirme Simon Prévost, vice-président de la FCEI.

Ce projet de loi, déposé plus tôt cette semaine par le ministre Béchard, obligera les entreprises qui vendent au détail de l'essence ou du carburant diesel à justifier leurs hausses du prix de l'essence.

«En imposant une réglementation lourde et coûteuse à toutes les entreprises oeuvrant dans ce secteur, ce sont les détaillants en premier lieu et non les grandes pétrolières qui paieront les variations des prix de l'essence», a expliqué M. Prévost.

Par ailleurs, la FCEI a publié une étude sur la réglementation en 2005 qui démontre que l'impact des coûts de la réglementation chez les PME atteint 8 G$ au Québec annuellement.

«Autant de frais qui nuisent carrément à la croissance des PME, à la création d'emplois et au développement économique», conclut Simon Prévost.