La Banque de Montréal (T.BMO) annonce jeudi matin une hausse de 5% de son dividende trimestriel à 68 cents par action, malgré une baisse de sa rentabilité causée par sa restructuration.

La Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] annonce jeudi matin une hausse de 5% de son dividende trimestriel à 68 cents par action, malgré une baisse de sa rentabilité causée par sa restructuration.

La banque torontoise déclare qu'au premier trimestre de son exercice 2007, elle empoche des profits en baisse de 3,4% à 585 M$ ou 1,13 $ dilué par action.

Cela tient compte d'une charge de restructuration de 135 M$ pour l'abolition de 1000 postes, au sein d'un recentrage des activités annoncé il y a quelques semaines.

Sans une telle restructuration, BMO effectuait un gain de 1,30 $ par action, alors que les analystes prévoyaient 1,29 $ par action.

Les activités de l'institution financière ont engendré une croissance généralisée. Cela s'est reflété dans les revenus, qui ont crû de 4% à 2,58 G$. La forte croissance des volumes secteurs Particuliers et entreprises au Canada et Gestion privée a été partiellement été neutralisée par l'augmentation du personnel de première ligne affecté à la vente et au service.

L'exploitation a nécessité une injection de fonds de 2,94 G$, contre 3,9 G$ à la même période l'an dernier.

Le rendement des capitaux propres s'est élevé à 15,7%, en baisse de 2,1 points de pourcentage comparativement à la même période l'an dernier. La dotation pour pertes sur créances n'a pas bougé, demeurant à 52 M$.

Changement de garde vendredi

Tony Comper passe le flambeau à son successeur Bill Downe, occupant le poste de PDG pour une dernière journée jeudi.

«Je suis heureux d'annoncer que si on fait abstraction de la charge de restructuration annoncée à la fin de janvier, le revenu net a sensiblement augmenté par rapport à la même période l'an dernier, déclare M. Comper.

«Je suis convaincu, ajoute-t-il, que Bill Downe et son équipe sauront miser sur ces résultats et faire progresser BMO de manière à ce que nous atteignions nos buts.»

Pour l'exercice 2007, BMO prévoit une croissance économique modérée et marquée par un ralentissement dans le monde du prêt hypothécaire. À son avis, les hausses de taux d'intérêt de la dernière année ont freiné les ventes et la construction. Par contre, les taux ne bougeraient pas trop prochainement.

D'autre part, les investissements des entreprises demeureraient élevés. Les fabricants et exportateurs profiteraient aussi du récent fléchissement du dollar canadien. BMO s'attend d'ailleurs à ce qu'il s'échange à 85 cents US cette année.

À la fin du premier trimestre, la Banque de Montréal comptait sur un actif de 355,7 G$, en hausse de 11% depuis le 31 octobre.

L'action de BMO perdait 0,8% à 70,22 $ jeudi matin au TSX.