Les membres de la direction de la Société des alcools du Québec (SAQ) sont sévèrement blâmés pour la façon dont ils ont planifié la commercialisation de leurs produits en 2005.

Les membres de la direction de la Société des alcools du Québec (SAQ) sont sévèrement blâmés pour la façon dont ils ont planifié la commercialisation de leurs produits en 2005.

"Le président directeur général de la SAQ (Sylvain Toutant) n'a pas pleinement assuré son rôle. Il aurait dû veiller de plus près à la planification ainsi qu'au suivi de l'opération", écrit le Vérificateur général, Renaud Lachance, dans un rapport déposé mardi à l'Assemblée nationale.

Quant aux deux vice-présidents, Laurent Mériaux et Alain Proteau, ils font également l'objet de blâmes. Du vice-président à la commercialisation Laurent Mériaux, le Vérificateur dit "qu'il a fait preuve de négligence". Lui et son collègue Alain Proteau, vice-président aux achats, "auraient dû faire un travail suffisant pour valider la situation réelle avant d'en parler sur la place publique".

Les deux vice-présidents ne sont plus à l'emploi de la SAQ.

La SAQ avait projeté en 2005 de négocier directement avec ses fournisseurs afin de faire face aux variations de devises avec lesquelles elle payait la marchandise. Elle voulait ainsi tirer avantage de la dévaluation de l'euro plutôt que d'en faire profiter les consommateurs en réduisant le prix de détail des produits, a constaté le Vérificateur général.

Mais après que l'affaire ait coulé dans les médias l'hiver dernier, la SAQ a annulé les ententes intervenues avec les fournisseurs dans le cadre de l'opération prévoyant le versement d'un rabais portant sur 40 des 603 produits payés en euros.

Le consommateur n'aura néanmoins subi aucun préjudice dans l'affaire, évalue le Vérificateur. Mais "à la suite de ces événements, la SAQ a décidé de réduire ses prévisions de bénéfice net annuel concernant le projet CMV (coût des marchandises vendues) de près de 20 millions de dollars".