Dans une année, la famille canadienne moyenne paie plus en taxes qu'elle ne dépense en tout pour se nourrir, se vêtir et se loger.

Dans une année, la famille canadienne moyenne paie plus en taxes qu'elle ne dépense en tout pour se nourrir, se vêtir et se loger.

C'est ce que révèle une étude de l'Institut Fraser, qui montre que bien que les revenus moyens se soient accrus sensiblement depuis 1961, la proportion de taxes payées sur eux a progressé encore plus vite.

En 1961, une famille typique gagnait 5000$ et payait 1675$ en taxes, ou 33,5% de cette somme ; en 2006, elle gagnait 63 001$ mais versait 28 311$ à l'État, soit 44,9% de ses revenus.

«À ce moment-ci de l'année, les gens focalisent surtout sur les impôts payés, remarque Niels Veldhuis, co-auteur de l'étude, mais en réalité ceux-ci ne comptent en moyenne que pour 32% du montant total de taxes payé.»

L'ensemble des taxes considérées par l'étude inclut l'impôt sur le revenu, les diverses taxes de vente, l'assurance-chômage et les contributions au régime de retraite canadien, mais aussi des taxes «cachées» comme les droits à l'importation, les taxes d'accise sur le tabac et l'alcool, les taxes sur le jeu et les taxes sur l'essence.

En 1961, une famille moyenne dépensait 56,5% de ses revenus pour la nourriture, les vêtements et le logement et 33,5% de ceux-ci en taxes.

En 2006, la situation s'était inversée : 44,9% de l'argent gagné par une famille allait au gouvernement, alors que 35,6% était consacré à la nourriture, aux vêtements et au logement.

Si l'étude ne précise pas la proportion précise de taxes payées par les Québécois, on peut penser qu'elle est encore supérieure à celle de la moyenne canadienne, compte tenu d'un fardeau fiscal parmi les plus élevés au sein de la fédération.