Les activités de recherche des spécialistes oeuvrant au sein du Centre de technologies avancées (CTA) s'articuleront autour d'axes bien définis qui pourraient déboucher sur des applications sur de nouveaux véhicules ou existants de BRP et sur des méthodes de travail sur les chaînes de montage.

Les activités de recherche des spécialistes oeuvrant au sein du Centre de technologies avancées (CTA) s'articuleront autour d'axes bien définis qui pourraient déboucher sur des applications sur de nouveaux véhicules ou existants de BRP et sur des méthodes de travail sur les chaînes de montage.

Le CTA vise à faire de la recherche de pointe afin de développer des technologies avancées dans le domaine des véhicules récréatifs motorisés, de former un personnel détenteur d'un diplôme de maîtrise ou de doctorat en génie, de développer la relève en génie, plus particulièrement dans le domaine des produits récréatifs, et contribuer au développement socioéconomique de l'Estrie et du Québec, a énuméré le président de BRP, José Boisjoli, un ancien de faculté de génie diplômé depuis 25 ans.

"Nous sommes condamnés à innover et il faut s'en donner les moyens de le faire. Les travaux qui seront faites dans le CTA seront différents de ceux de nos centres de recherche de Valcourt, d'Europe et des États-Unis. Ces chercheurs doivent travailler en fonction d'horaires de production. Ceux du CTA n'auront pas cette contrainte. C'est de la recherche fondamentale."

"Actuellement, nos méthodes de recherche sont calquées sur celles de l'industrie automobile. Avec les recherches du CTA, nous voulons les orienter selon nos besoins en développement technologique", commente M. Boisjoli.

Il n'est pas question de dégarnir ces centres de recherche au profit de celui de Sherbrooke, assure-t-il.

La Tribune révélait d'ailleurs en septembre que le géant manufacturier allait lancer des travaux d'agrandissement de son centre de recherche de Valcourt, au coût de 3,5 M$.

Cinq thèmes

Le CTA visera à développer, d'ici 2011, cinq technologies nouvelles et à les intégrer au processus manufacturier de BRP et de ses partenaires québécois. Le tout en formant des professionnels de la recherche hautement qualifiés. Concrètement, le Centre prévoit embaucher, à temps plein, 25 employés de BRP, 15 étudiants diplômés, six professionnels de recherche de l'Université ainsi que deux employés administratifs.

Les équipes travailleront principalement sur cinq thèmes de développement : les moteurs; les transmissions et les systèmes d'entraînement; les suspensions et les amortisseurs; les matériaux et les procédés de fabrication; et les technologies plus respectueuses de l'environnement.

Lors de la conférence de presse d'hier, on a souvent souligné la coopération des gens du Comité des relations de travail (CRT) représentant les employés de BRP de Valcourt et Sherbrooke. On a souligné l'ouverture d'esprit dont ils ont fait preuve.

La manifestation et la pétition (en novembre 2005) qui ont fait suite à l'annonce de BRP du transfert de production de VTT vers le Mexique ont remis les choses en perspective, fait valoir Jean Louis Marin, président du CRT. La pétition n'a pas encore été remise aux instances politiques qui devaient être interpellées, mais les démarches ont ouvert des portes.

"Les recherches qui seront faites dans le CTA vont peut-être aboutir à de nouveaux véhicules récréatifs qui seront fabriqués chez nous. Il faut travailler pour garder nos jobs", plaide M. Marin.

Du côté de la Fédération des étudiants de l'Université de Sherbrooke (FEUS), ce cadeau de Noël quelques jours avant la fête se prenait très bien. "Nous pourrons voir le nouveau centre de recherche du campus principal. Ça va être une fierté pour nous", a indiqué Nicolas Rousseau, vice-président de la FEUS.

"Tout ce qui va entourer cette réalisation va faire une bonne publicité pour attirer encore plus d'étudiants à l'Université de Sherbrooke."

claude.plante@latribune.qc.ca