Le "seul et unique objectif" que doit avoir Airbus est de "corriger les défauts de structure" responsables de ses difficultés, a indiqué l'entourage de Jacques Chirac mercredi, refusant de se prononcer sur d'éventuelles fermetures de sites ou licenciements.

Le "seul et unique objectif" que doit avoir Airbus est de "corriger les défauts de structure" responsables de ses difficultés, a indiqué l'entourage de Jacques Chirac mercredi, refusant de se prononcer sur d'éventuelles fermetures de sites ou licenciements.

Selon cette source, la France et l'Allemagne "ont la volonté d'apporter le soutien politique nécessaire à la stratégie de sortie de crise" de l'avionneur, et "ont confiance dans la capacité d'Airbus à surmonter ses difficultés".

"Il y a une réorganisation à conduire" et "on est décidé à tirer les leçons des difficultés pour honorer les commandes et reprendre la marche en avant", a indiqué un membre de l'entourage de Jacques Chirac, ajoutant qu'"il faut corriger les choses".

Questionné sur la position du chef de l'Etat concernant d'éventuels licenciements et risques de fermetures de site, ce responsable a jugé qu'on ne pouvait pas en l'état préjuger des concertations que lance le nouveau patron d'Airbus Louis Gallois, le successeur de Christian Streiff démissionnaire.

"Il n'est pas question de se substituer à la direction de l'entreprise mais il est de la responsabilité de l'Etat de regarder très attentivement comment ces choses là se font", selon cette source, pour qui "chacun doit assumer sa responsabilité dans sa position".

"En toute hypothèse, les choses devront être décidées avec pour seul et unique objectif de corriger les défauts de structure et de permettre de combler les retards" de livraisons de l'avionneur, selon cette source.

Jacques Chirac, qui a beaucoup consulté ses partenaires allemands ces derniers jours sur ce dossier, "continuera à être très vigilant", ajoute-t-on.

Le dossier d'Airbus occupera une place importante dans les discussions que doivent avoir M. Chirac et la chancelière allemande Angela Merkel, jeudi au cours du 7ème conseil des ministres franco-allemand, a indiqué l'Elysée.

L'entourage du chef de l'Etat a souligné que le choix de Louis Gallois pour redresser Airbus "n'est pas indifférent", notamment en raison de son expérience dans l'Aérospatiale à l'origine de la création d'Airbus, ses "relations anciennes, étroites et confiantes" avec les partenaires allemands, ainsi que son expérience de "dialogue social" à la tête de la SNCF.

L'Elysée a également fait part de sa "conviction profonde que EADS et Airbus" constituent "un succès mondial". "Il faut le perpétuer et on a les atouts", selon cette source.

Evoquant l'Espagne, qui détient une participation de 5,48% dans EADS et pourrait augmenter sa présence, l'Elysée a indiqué qu'"on est en discussion avec les Espagnols. L'Espagne est d'ores et déjà un partenaire important d'EADS et l'échange se poursuit".

EADS

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