Tout indique que Jim Balsillie devra dire adieu à son projet d'acheter les Predators de Nashville pour les déménager à Hamilton.

Tout indique que Jim Balsillie devra dire adieu à son projet d'acheter les Predators de Nashville pour les déménager à Hamilton.

Le National Post rapportait jeudi que le propriétaire des Predators, Craig Leipold, avait avisé Balsillie qu'il ne donnerait pas suite à l'offre d'achat de 238 M$ US du milliardaire ontarien, rendue publique il y a un mois.

Selon le Post, Leipold s'apprête à conclure un accord avec un autre prétendant, William «Boots» Del Biaggio III, dont l'offre initiale, rejetée à l'époque au profit de celle de Balsillie, se chiffrait à 190 M$.

Ce serait la deuxième fois que Balsillie rate une occasion d'acquérir une franchise dans la LNH. L'automne dernier, il avait retiré son offre d'achat des Penguins à la dernière minute, parce qu'il ne voulait pas s'engager à maintenir le club à Pittsburgh.

Son désir de déménager les Predators à Hamilton, où il a lancé une fructueuse campagne d'abonnements au Copps Coliseum, a irrité la Ligue nationale.

Balsillie souhaitait que le bureau des gouverneurs lui donne la permission de transférer l'équipe en même temps qu'il approuverait sa prise de contrôle du club.

Mais Balsillie et Leipold (qui n'ont pas commenté la nouvelle du Post) n'ont jamais conclu d'entente formelle. Cela a empêché les gouverneurs de se pencher sur la question, lors de leur dernière réunion, la semaine dernière.

Selon une source au fait du dossier, Balsillie aurait déposé une demande de transfert de propriété incomplète et a ainsi retardé le processus.

Que l'équipe soit vendue à Balsillie ou à Del Biaggio, le résultat sera le même: les Predators sont voués à déménager. Del Biaggio a une entente avec Anschutz Entertainment Group, gestionnaire du Sprint Center de Kansas City, pour exploiter une franchise de la LNH dans cet aréna nouvellement construit.

Pourquoi Leipold se rabattrait-il sur une offre qui lui rapporterait des dizaines de millions de moins que celle de Balsillie? Probablement parce qu'il est convaincu que Balsillie n'obtiendra jamais l'aval du bureau des gouverneurs. Il se dit qu'un tien vaut mieux que deux tu l'auras.

Et pourquoi Balsillie n'obtiendrait-il pas la bénédiction des gouverneurs? Osons une hypothèse: sa volonté de transférer l'équipe à Hamilton, dans le marché protégé des Maple Leafs de Toronto et des Sabres de Buffalo, risquerait d'ouvrir la porte à un déluge de poursuites.

Un déménagement à Kansas City serait évidemment moins problématique. Ce qui fait dire à certains que Del Biaggio a déjà obtenu en sous-main l'assurance de la Ligue qu'il pourrait délocaliser l'équipe une fois qu'il s'en sera porté acquéreur.

Une chose est sûre: si la LNH retourne à Kansas City, où les Scouts ont joué deux saisons dans les années 70, elle ne fera qu'ajouter un nouveau chapitre à sa tentative impossible de conquérir le coeur de l'Amérique profonde. Et elle tournera une fois de plus le dos au Canada.