L'Alberta n'est plus le moteur des prix sur le marché de la revente de maisons au Canada.

L'Alberta n'est plus le moteur des prix sur le marché de la revente de maisons au Canada.

C'est ce que souligne l'économiste du Groupe financier TD, Pascal Gauthier, après la publication des chiffres d'octobre sur la revente par l'Association canadienne de l'immeuble.

Depuis trois ans, l'Alberta connaît un tel boom économique avec son pétrole que la hausse phénoménale de ses prix de revente a provoqué des distorsions dans ceux de l'ensemble du Canada, explique Pascal Gauthier.

Quand il regarde maintenant les statistiques d'octobre de la revente en Alberta et les prévisions pour 2008 et 2009 dans cette province, Pascal Gauthier croit pouvoir dire que le phénomène albertain fait maintenant partie de l'histoire, ou ce sera le cas bientôt.

La forte croissance des prix de la revente en Alberta se refroidit rapidement. La hausse des prix moyens depuis janvier dernier provient en bonne partie de l'est du Canada.

Après avoir plafonnée à la fin de 2006, la croissance des prix de la revente en Ontario et au Québec maintient assez de force pour soutenir la hausse des prix au Canada, malgré le refroidissement dans l'Ouest canadien.

C'est particulièrement le cas depuis avril dernier en Ontario, qui a fortement contribué au rebondissement des prix canadiens des maisons.

Pascal Gauthier s'attend à ce que les prix albertains montent au rythme de la tendance canadienne, en 2008, et ne les rejoignent même pas en 2009.

Les prix de la Saskatchewan sont actuellement en feu, mais devraient suivre la tendance albertaine d'ici 12 mois, selon l'économiste.

Les marchés de la revente de Calgary et d'Edmonton deviennent plus équilibrés, avec une augmentation des inscriptions et une baisse des ventes.

À l'inverse, les grands marchés urbains de l'Ontario et du Québec se raffermissent, avec des prix en hausse de 7% à 9% au cours des prochains mois.

Au printemps, la tendance des prix de l'Ouest, de l'Ontario et du Québec devraient se rejoindre, selon M. Gauthier.