L'Association canadienne des télécommunications sans fil (ACTS) a demandé lundi au gouvernement du Canada de faire en sorte que l'attribution du spectre destiné aux services sans fil de troisième génération, prévue pour l'an prochain, soit menée ouvertement.

L'Association canadienne des télécommunications sans fil (ACTS) a demandé lundi au gouvernement du Canada de faire en sorte que l'attribution du spectre destiné aux services sans fil de troisième génération, prévue pour l'an prochain, soit menée ouvertement.

«Le gouvernement ne devrait pas avoir à subventionner des entreprises qui disposent de capitaux appréciables, a déclaré dans un communiqué Peter Barnes, président de l'ACTS.

«Des mesures telles que réserver une partie du spectre au profit de certaines entreprises prenant part à l'enchère est un frein à la véritable concurrence. Ces mesures sont contraires au principe de la libre entreprise.»

Les enchères pour les services sans fil évolués pourraient permettre l'apparition de nouveaux concurrents dans le marché de la téléphonie cellulaire, dont la valeur est estimée à 12 G$.

Elles pourraient aussi avoir pour effet de consolider la mainmise de Rogers Communications, Telus et Bell Canada.

Les nouvelles fréquences augmenteront la capacité de transmission de signaux sans fil, facilitant ainsi l'accès à des services tels que l'Internet haut débit sur les cellulaires.

Mais des fournisseurs potentiels, tels que Quebecor et MTS Allstream, ont demandé au gouvernement d'établir des règles afin de rendre obligatoires des ententes concernant les services itinérants et le partage des tours de transmission de signaux cellulaires. De telles mesures les aideraient à établir leurs propres réseaux.

Selon l'ACTS, la vaste majorité de ses membres déplorent le fait que certaines entreprises n'ayant pas persévéré dans les débuts de l'industrie canadienne du sans-fil plaident maintenant en faveur de subventions.

Ces entreprises veulent que le gouvernement fédéral leur donne du spectre et que la réglementation oblige l'industrie à partager ses réseaux à rabais, a indiqué le regroupement.

M. Barnes a ajouté que subventionner de grandes entreprises par le truchement de réserves du spectre ou d'autres mesures d'exception dans le cadre de l'attribution pourrait coûter aux contribuables canadiens des centaines de millions de dollars.

«Afin de maintenir un climat favorable à l'innovation et à l'investissement, le gouvernement fédéral doit s'assurer que les règles du jeu soient les mêmes pour toutes les entreprises qui comptent acquérir du spectre», a dit M. Barnes.

Le mois dernier, le PDG de Rogers, Ted Rogers, avait accusé les fournisseurs provinciaux de services sans fil de vouloir «profiter du système».

Il avait soutenu que les prix de ces services sont, au Canada, parmi les plus bas du monde.

D'après M. Rogers, ceux qui affirment le contraire manipulent les statistiques pour convaincre le gouvernement de leur donner un coup de pouce et faciliter leur entrée dans le marché.

Rogers est le fournisseur des services de téléphonie sans fil offerts par Vidéotron, une filiale de Quebecor.