La direction de Libération a présenté lundi aux syndicats un projet de restructuration prévoyant 76 suppressions de postes sur 276, a-t-on appris de source syndicale.

La direction de Libération a présenté lundi aux syndicats un projet de restructuration prévoyant 76 suppressions de postes sur 276, a-t-on appris de source syndicale.

Selon un document remis lundi en début de soirée aux organisations syndicales, la direction de Libération, qui traverse de graves difficultés financières, prévoit la suppression de 76 postes équivalents temps plein.

Dans le détail, 40 postes seraient supprimés à la rédaction écrivante, 23 à la rédaction non écrivante (édition, photo, maquette...) et 13 dans les autres services, selon cette source syndicale.

Le projet de restructuration propose l'ouverture d'un guichet départ volontaire, plafonné à 15 mois d'indemnités, a précisé cette même source.

Le personnel de Libération est appelé par l'intersyndicale du quotidien à participer à une assemblée générale mardi à 12H00.

Une première réunion du comité d'entreprise sur le plan social est prévue vendredi.

Le conseil d'administration de Libération a adopté lundi dernier à l'unanimité le plan de redressement proposé par son actionnaire principal, Edouard de Rothschild (38,8% du capital).

Ce plan prévoit l'arrivée à la tête du journal de Laurent Joffrin, qui cumulera provisoirement les fonctions de PDG et de directeur de la rédaction.

Il prévoit également un changement des statuts de la société conduisant à l'abandon par la Société civile des personnels de Libération (deuxième actionnaire avec 18,4%) de son droit de veto sur les grandes décisions touchant le journal et un plan social, dont l'ampleur n'avait pas encore été précisée.

La semaine dernière Laurent Joffrin s'était engagé à rechercher un "point intermédiaire" entre la centaine de suppressions d'emploi réclamées par M. de Rothschild et les 66 proposées par la SCPL.

En contrepartie, M. de Rothschild s'est engagé à injecter 5 millions d'euros dans Libération et à trouver de nouveaux investisseurs à hauteur de 10 millions d'euros.

Libération, au bord du redressement judiciaire, devrait accuser en 2006 une perte de 12 millions d'euros.

ber/stt