Branle-bas de combat dans l'industrie touristique montréalaise: la plus importante réunion de tourisme d'affaires en Amérique du Nord est à nos portes.

Branle-bas de combat dans l'industrie touristique montréalaise: la plus importante réunion de tourisme d'affaires en Amérique du Nord est à nos portes.

Dès samedi, 3700 organisateurs de congrès du monde entier débarqueront au Palais des congrès. Si Montréal les séduit, les retombées potentielles seraient de 100 millions de dollars en cinq ans.

«On évalue ces retombées en se basant sur les villes où ont eu lieu des réunions de la Meeting Professionals International (MPI) au cours des 10 dernières années, explique Charles Lapointe, PDG de Tourisme Montréal. On calcule que dans les cinq années qui ont suivi, ces villes ont reçu environ 100 millions d'investissements en congrès. C'est une occasion d'affaires unique pour notre ville.»

MPI est une association regroupant 22 000 professionnels en organisation de réunions et congrès de 65 pays. «Ils organisent plus de 700 000 événements à chaque année et contribuent à injecter 11 milliards US dans l'économie mondiale» indique Paul Saint-Jacques, PDG du Palais des congrès de Montréal.

Les 3700 délégués de MPI seront à Montréal pour le World Education Congress, du 28 au 31 juillet. Il s'agit d'un record de participation dans l'histoire de cette association en 35 ans d'existence.

Au Palais des congrès, on prépare le terrain depuis 2003. Et Montréal déroule le tapis rouge. Soirée gastronomique, cabaret jazz, laissez-passer gratuits pour les transports en commun et les musées, aucun effort n'a été ménagé pour impressionner les délégués. «Un délégué d'aujourd'hui devient un ambassadeur de demain», croit Charles Lapointe.

Une entente avec l'aéroport Montréal-Trudeau a permis d'installer des bornes d'enregistrement au Palais des congrès. Les congressistes pourront y obtenir leur carte d'embarquement avant le départ, et leurs bagages seront transportés à l'aéroport pour qu'ils puissent profiter de leur dernière journée sans soucis.

«Les touristes d'affaires représentent 25% de ceux qui viennent à Montréal en un an. Leurs dépenses représentent 40% des dépenses touristiques. Cela rapporte 1 milliard de dollars chaque année dans l'économie de la ville», indique Charles Lapointe.

«On espère qu'à partir de 2010, certaines grandes associations, à cause de cette expérience positive, envisageront de venir à Montréal. Un grand congrès se planifie de cinq à sept ans à l'avance. Pour les deux-trois prochaines années, on pourrait avoir beaucoup de réunions d'affaires et de réunions corporatives, qui se préparent de six à 24 mois à l'avance.»

Ces réunions de moindre envergure pourraient permettre de combler un manque à gagner pour les années 2008 et 2009. L'année 2006 a été très forte pour les congrès à Montréal, mais l'année 2007 est légèrement plus faible.

Selon M. Lapointe, l'industrie souffre encore des contrecoups du 11 septembre 2001 et du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), en 2003. À la suite de ces deux événements, les associations américaines avaient réagi en choisissant de tenir leurs réunions aux États-Unis. «Tout semble se rétablir. Nous aurons une très forte année de congrès en 2010», prévoit M. Lapointe.