Il aurait été difficile de prédire que l'achat par Hewlett-Packard de la marque d'ordinateurs personnels Voodoo, des appareils haut de gamme conçus pour le jeu vidéo de pointe, affecterait aussi positivement la société D-Box (V.DBO.A).

Il aurait été difficile de prédire que l'achat par Hewlett-Packard de la marque d'ordinateurs personnels Voodoo, des appareils haut de gamme conçus pour le jeu vidéo de pointe, affecterait aussi positivement la société D-Box [[|ticker sym='V.DBO.A'|]].

En lançant son nouveau siège de simulation de course «D-Box Motion Gaming Chair», l'entreprise de Longueuil arrive à point dans un secteur qui suscite un nouvel intérêt pour le géant de l'informatique.

À tel point que HP et sa nouvelle division, Voodoo, ont mis la main sur cinq de ces sièges et les ont jumelées à cinq PC, sur lesquels des milliers de joueurs avides de simulation de course automobile ont pu, ces dernières semaines, se glisser dans la peau d'un pilote de rallye ou d'autres véhicules encore plus rares, comme un véhicule lunaire.

Un marché plus vaste

«Pour nous, c'est une vitrine inespérée, puisque HP a présenté nos sièges partout dans le monde au cours des derniers mois», se réjouissait lundi Claude McMaster, président de D-Box, présent au Consumer Electronics Show, le gros rendez-vous de l'industrie de l'électronique en Amérique du Nord.

Ça se comprend, quand on vend des produits aussi spécialisés, qui se détaillent d'ailleurs tout près de 15 000 $, un marché local comme le Québec est clairement insuffisant.

«Il y a des endroits dans le monde, comme aux États-Unis, où les gens investissent en moyenne plus de 30 000 $ dans leur équipement de cinéma maison et de jeux vidéo.»

Jeu vidéo de pointe

Cet équipement, parfois, peut comprendre un ordinateur de quelques dizaines de milliers de dollars ainsi qu'un siège comme le D-Box Motion Gaming Chair.

Ce dernier prend l'allure d'un siège de voiture de course sur lequel les ingénieurs de D-Box ont installé trois puissants pistons, un pédalier et un levier de rapports, ainsi que quelques autres accessoires recréant les vibrations, les chocs et les mouvements que subissent les véritables pilotes de course.

Du côté de HP, c'est le directeur de la technologie (et aussi responsable de la division Jeu vidéo), Philip McKinney, qui est derrière tout cela. C'est aussi lui qui a convaincu ses patrons de mettre la main sur la société Voodoo.

«On voulait avoir une place dans ce marché du jeu vidéo de pointe», dit-il, «parce que c'est l'endroit idéal où mettre en application notre technologie la plus sophistiquée, qu'on peut ensuite descendre à nos gammes plus abordables.»

«C'est un peu comme la Ferrari du monde informatique», conclut M. McKinney. Et D-Box a le siège pour le prouver.

Lundi, l'action de D-Box a reculé de 3,7 % à 51 cents à la Bourse de croissance TSX.