La construction d'un parc éolien de 150 MW à Saint-Ulric/Saint-Léandre, en Gaspésie, par Northland Energy (T.NPI.UN), accuse du retard.

La construction d'un parc éolien de 150 MW à Saint-Ulric/Saint-Léandre, en Gaspésie, par Northland Energy [[|ticker sym='T.NPI.UN'|]], accuse du retard.

Alors que la livraison des éoliennes à Hydro-Québec était prévue pour l'été et l'automne 2007, elle est reportée sine die «au courant de l'année 2008».

C'est l'obtention des permis de construire auprès de la Commission de protection des territoires agricoles du Québec qui serait à l'origine des délais.

«On s'attendait à obtenir les permis de la CPTAQ cet automne, et finalement on ne les a eus qu'à la mi-février», explique Isabelle Blouin-Gagné, gérantes, communications et relations publiques au Jardin d'Éole, le nom de Northland en Gaspésie.

Sur 72 demandes, Northland s'en est vu refuser quarante, qu'elle a dû accepter de réviser. Certains sites d'installation ont été éliminés, d'autres modifiés, d'autres conservés, après que la compagnie eut justifié leur absolue nécessité.

Les audiences du BAPE ont aussi pris du temps. De nombreux citoyens sont venus exprimer leur point de vue, ce qui a mené à «plusieurs changements» au projet original.

Attendu au printemps 2006 sur un calendrier de projet datant de 2005, le rapport du BAPE n'a été obtenu qu'en août dernier.

Les travaux préliminaires (préparation des sites et construction des chemins), censés débuter à l'été 2006 sur ce même calendrier, commencent ce printemps.

«On reste dans des délais raisonnables», estime Blouin-Gagné.

Hydro-Québec non pénalisée

Hydro-Québec aura à souffrir des délais de livraison encourus, mais ne subit pas de pertes financières directes.

Le contrat signé avec Northland prévoit la vente du kilowattheure à un prix fixe, de sorte que d'éventuels dépassements de coûts sont à la charge du promoteur.

Une pénalité de 55$ le MW par jour de retard s'applique aussi à Northland.

Daniel Banville, conseiller, relations avec le milieu à la direction régionale de la Matapédia d'Hydro-Québec, ne croit pas que les délais aient un impact significatif sur l'offre énergétique : « Ça ne devrait pas vraiment poser problème. La somme que Northland versera pourrait peut-être compenser et nous permettre d'acheter de l'électricité ailleurs».

Devant les retards de Northland, la société d'État a repoussé la date des travaux de raccordement du parc d'éoliennes à son réseau.

Autres projets

Northland mène un autre projet d'éoliennes en Gaspésie, à Mont Louis. D'une ampleur de 100,5 MW, il doit démarrer en 2010.

Isabelle Blouin-Gagné ne croit pas à de nouveaux retards : «La réception est très bonne là-bas. Le projet est plus petit et l'impact visuel est moins important. C'est aussi plus payant pour les résidants qui sont moins nombreux», explique-t-elle.

Outre Northland, Cartier Wind Energy mène également divers projets de parcs éoliens en Gaspésie.

Hydro-Québec a investi plus d'un milliard de dollars dans cette région pour la production d'énergie avec le vent.