Si depuis quelques décennies les peaux de vison et autres renards ont perdu de leur lustre, le congrès des trappeurs, qui s'est tenu à Sherbrooke le week-end dernier, montre que ce métier est toujours bien vivant.

Si depuis quelques décennies les peaux de vison et autres renards ont perdu de leur lustre, le congrès des trappeurs, qui s'est tenu à Sherbrooke le week-end dernier, montre que ce métier est toujours bien vivant.

Pour redonner du poil de la bête à l'industrie des peaux de castors et de rats musqués, 1000 à 1500 trappeurs se sont retrouvés en congrès à l'hôtel Delta de Sherbrooke. " Des gens me disent : "Les trappeurs, ça existe encore?" Ils nous croient au Far West. Nous souhaitons faire connaître notre profession, qui est utile pour la gestion de la faune. L'an dernier, par exemple, un barrage a cédé au lac Saint-Jean à cause des castors ", explique Gérald Robert, président de l'APTI, l'Association des trappeurs indépendants de l'Estrie.

Gérald Robert, trappeur depuis le début des années 1970, a commencé sa carrière en Abitibi. " J'ai appris à courir pendant trois ans après les cas - tors, puis je me suis rendu sur la Côte-Nord. "

Selon Serge Dion, secrétaire de l'APTI, les retombées économiques de l'industrie du piégeage au Québec seraient de l'ordre d'un milliard de dollars et feraient vivre 50 000 personnes.

Aujourd'hui retraité, Gérald Robert attrape toujours annuellement une cinquantaine de castors, mais aussi quelques renards, des coyotes, des loutres et des rats musqués. Pas de quoi devenir millionnaire, puisqu'une peau de castor se vend entre 24 et 26 $.

Interrogé peu avant l'ouverture du congrès, le président de l'APTI espérait que ce congrès contribue à mieux faire connaître les 10 000 trappeurs du Québec, parmi lesquels environ 2000 à 3000 sont actifs. " Chaque année, nous offrons deux cours de piégeage à des jeunes de 12 à 18 ans ", affirme Gérald Robert. L'événement se tiendra encore à Sherbrooke en 2008. Ludovic Hirtzmann, collaboration spéciale