Conséquence de la mondialisation, l'agriculture québécoise est en train de s'enfoncer dans le même bourbier que l'industrie forestière, a estimé mardi le président de l'UPA, Laurent Pellerin.

Conséquence de la mondialisation, l'agriculture québécoise est en train de s'enfoncer dans le même bourbier que l'industrie forestière, a estimé mardi le président de l'UPA, Laurent Pellerin.

"On se fait 'tasser' sur nos propres marchés par des produits étrangers, qui n'ont aucune commune mesure avec les règles que l'on s'impose ici", a dénoncé le président de l'Union des producteurs agricoles, lors d'un point de presse en marge du congrès général de l'UPA qui se déroule jusqu'à jeudi à Québec.

Les marchés chinois, américain et brésilien ont pratiquement décapité l'industrie du bois au Québec et sont en voie de faire la même chose dans le secteur agricole, a poursuivi M. Pellerin.

"La mondialisation, c'est exactement ça. Cela se pourrait-il qu'il arrive la même chose en agriculture? Cela se pourrait-il que ce soit en train d'arriver à l'agriculture?" a-t-il lancé dans son allocution d'ouverture devant quelque 600 congressistes.

La fermeture prochaine de deux nouvelles installations d'Olymel en Montérégie illustre bien l'état de crise dans lequel se trouve le secteur agroalimentaire québécois, selon le président de l'UPA.

Sans une augmentation de la capacité d'abattage, la transformation porcine au Québec continuera de péricliter, a avancé M. Pellerin.

"S'il n'y a pas de restructuration au niveau de l'abattage au Québec, ça va reculer encore. (...) C'est urgent d'apporter les correctifs nécessaires et de se doter d'une usine capable de compétitionner avec les meilleurs dans le monde", a-t-il dit.