Une bombe a explosé devant la maison d'un membre du comité de discipline de la Chambre de sécurité financière, Yvon Fortin, à Saint-Hilaire, durant la nuit de mardi à hier.

Une bombe a explosé devant la maison d'un membre du comité de discipline de la Chambre de sécurité financière, Yvon Fortin, à Saint-Hilaire, durant la nuit de mardi à hier.

L'engin, apparemment de faible puissance, a explosé pendant que les artificiers de la Sureté du Québec tentaient de le neutraliser à distance, a dit Chantal Mackels, une porte parole de la SQ. Une centaine de voisins avaient été évacués des bâtiments adjacents par la police, l'explosion n'a blessé personne et a causé des dommages mineurs.

Le réseau TVA rapportait hier avoir reçu un appel anonyme durant la soirée de mardi, affirmant qu'une " surprise " avait été déposée devant une résidence de la rue Pineault, à Mont-Saint-Hilaire. TVA ajoutait que " la personne y résidant est reliée à l'affaire Norbourg ".

M. Fortin, planificateur financier et courtier en assurance de 61 ans, a déclaré hier à La Presse Affaires qu'il fait partie depuis une dizaine d'années du comité de discipline de son ordre professionnel, la Chambre de sécurité financière.

À ce titre, il fait partie du comité de trois personnes qui devaient entendre, mardi matin, une plainte disciplinaire de la Chambre contre Vincent Lacroix.

L'audience de M. Lacroix n'a pas eu lieu, ayant été annulée et été reportée à une date ultérieure.

M. Fortin n'a hasardé aucun lien entre son rôle au comité disciplinaire et la bombe: " Je n'ai jamais encore rencontré M. Lacroix, toutes les audiences prévues ont reportées. Par ailleurs, quand il y a une plainte disciplinaire, les membres du panel mandatées pour entendre la cause n'ont rien à voir avec l'enquête, qui relève du syndic. Avant les audiences, nous travaillons sur du papier et nous, en ce qui concerne le panel, avons à peine touché le dossier. "

" Par ailleurs, je ne connais personne qui pourrait me vouloir du mal et je ne comprends pas pourquoi quelqu'un aurait voulu me faire cela ", a dit M. Fortin, un planificateur financier indépendant âgé de 61 ans. La maison de M. Fortin, au 380, rue Pineault, abrite aussi son cabinet d'assureur et de planificateur financier, qui existe sous la raison d'affaires L'Optimum.

M. Fortin est aussi un des fondateurs d'un regroupement de conseillers en services financiers québécois fondé dans la foulée du scandale Norbourg.

L'avocat de M. Lacroix, Gilles B. Thibault, a indiqué que ni lui ni son client ne connaissait même le nom de M. Fortin avant les événements d'hier. " J'ai parlé à mon client et il ne connaît pas M. Fortin. Il y a mille spéculations qui pourraient expliquer cela. Tout ce que je peux dire, personnellement, c'est que je sympathise avec lui ", a dit l'avocat, qui a rappelé qu'une bombe artisanale composée de 132 bâtons de dynamite avait été trouvée chez lui en 1997 à l'époque où il représentait un motard lié accusé d'être lié au crime organisé.

M. Fortin est inscrit en bonne et due forme au répertoire professionnel de l'Autorité des marchés financiers, en assurance collective de personnes, en planification financière et en courtage, a dit hier le porte-parole Philippe Roy.

Les enquêteurs de la police régionale de Richelieu Saint-Laurent n'ont pas rappelé La Presse Affaires.

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