Les banques américaines Goldman Sachs et Wells Fargo ont, à l'inverse de leurs rivales, abaissé mercredi les provisions pour solder des litiges en cours, selon des documents boursiers consultés mercredi.

Ces décisions s'expliquent par le fait que les deux établissements sont épargnés par l'affaire des manipulations supposées des marchés de changes affectant les autres institutions financières.

Première banque mondiale en termes de capitalisation boursière, Wells Fargo a mis de côté jusqu'à 950 millions de dollars à fin septembre, en prévision d'une résolution de contentieux en cours.

Les litiges concernant la banque californienne sont liés à l'immobilier dont elle est le premier fournisseur de prêts aux États-Unis.

Fin septembre, les réserves de Goldman Sachs pour s'acquitter d'éventuelles amendes s'élèvent à 2,5 milliards de dollars, contre 3,2 milliards fin août.

Le plus important contentieux auquel fait face la prestigieuse banque porte sur des accusations d'abus de confiance portées par le fonds souverain libyen (LIA). Ce fonds, créé en 2006 pour gérer les revenus pétroliers du pays, réclame 1 milliard de dollars de dédommagement à Goldman Sachs. Les audiences préliminaires ont lieu actuellement à Londres.

«L'affaire est encore à un stade préliminaire», selon l'établissement financier qui fait également l'objet d'une enquête du gendarme de la Bourse, la SEC.

Son exposition à la Russie s'est accrue sur les derniers mois, indique par ailleurs Goldman Sachs.

En matière de crédit, elle se chiffre jusqu'à 614 millions de dollars fin septembre contre 473 millions en juin, tandis que son exposition liée aux activités de marchés s'évalue autour de 802 millions de dollars contre 624 millions fin juin.

Depuis une dizaine de jours, les grandes banques américaines et européennes annoncent à tour de rôle avoir augmenté l'argent mis de côté pour faire face à des amendes des régulateurs du fait d'errements sur l'énorme marché des changes.

En l'espèce, JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, est même menacée pour la première fois de poursuites pénales par le département américain de la Justice (DoJ).