L'avocat d'anciens employés de Nortel a affirmé mardi que des milliers de retraités avaient subi des pertes significatives depuis que l'ex-géant canadien de la technologie a cessé ses activités, il y a cinq ans.

Aux yeux des retraités, il s'agit d'une question importante, a affirmé Paul Steep dans ses remarques initiales adressées aux deux juges appelés à superviser le procès ayant lieu des deux côtés de la frontière canado-américaine sur le partage des produits de la vente d'actifs de Nortel.

La deuxième journée réservée aux commentaires préliminaires a eu lieu mardi, alors que des représentants de détenteurs d'obligations et de différentes sections internationales de Nortel se sont présentés à la barre afin de faire valoir leur cause pour l'obtention d'une partie des 7,3 milliards de dollars provenant de la vente d'actifs.

Une décision devrait également être rendue au sujet de l'avenir de 20 000 retraités de Nortel ayant vu leurs prestations de retraite être sérieusement réduites depuis que l'entreprise a fait faillite, en 2009.

Le procès, qui doit en principe durer jusqu'à la fin du mois de juin, est mené parallèlement par un juge à Toronto et un autre dans une salle d'audience de Wilmington, au Delaware, via une retransmission vidéo en circuit fermé.

À son sommet à la fin des années 1990, Nortel valait près de 300 milliards de dollars. L'entreprise comptait alors plus de 90 000 employés à travers le monde.

En 2009, Nortel a déclaré faillite en Amérique du Nord et en Europe, éliminant des milliers de postes. L'entreprise a souffert des conditions changeantes du marché, de l'instabilité économique et d'un scandale comptable dévastateur pour le cours de ses actions.

Il s'agit d'un des plus importants procès de faillite de l'histoire canadienne.

Environ 16 000 documents seront présentés, en baisse par rapport à un premier total de trois millions. Plus de 100 dépositions de témoins ont été recueillies.