Kweku Adoboli, l'ex-courtier d'UBS (UBS) jugé coupable d'une fraude ayant coûté 2,3 milliards de dollars à la banque suisse, la plus grosse de l'histoire britannique, a été condamné mardi par un tribunal londonien à une peine de sept ans de prison.

Le tribunal londonien de Southwark a jugé M. Adoboli, 32 ans, d'origine ghanéenne, coupable de deux chefs d'accusation de fraude mais l'a en revanche acquitté des quatre autres chefs de manipulations comptables qui pesaient sur lui.

La fraude est passible de dix ans de prison en Grande-Bretagne.

L'accusation, qui l'a qualifié de «courtier voyou», lui reproche d'avoir dépassé les limites de courtage qui lui étaient fixées, en inventant des opérations fictives et en mentant à ses supérieurs pour chercher à faire progresser son bonus et ses perspectives de carrière.

Ayant plaidé non coupable, M. Adoboli, 32 ans, a affirmé au contraire durant son procès que ses supérieurs étaient au courant de ses activités et l'encourageaient à «repousser les limites».

Les agissements du courtier avaient débuté en 2008 et duré jusqu'au moment de son arrestation, en pleine nuit, le 15 septembre 2011, dans son bureau de la City.