Les ministres des Finances et les présidents des banques centrales espèrent qu'un accroissement de 430 milliards $ US du fonds d'aide du Fonds monétaire international (FMI) sera suffisant pour gérer toute nouvelle crise survenant au sein des 17 nations qui partagent l'euro comme devise. Ils estiment toutefois que les gouvernements européens ne peuvent pas relâcher la pression pour gérer leurs problèmes d'endettement.

Le secrétaire américain du Trésor, Timothy Geithner, a déclaré samedi à des responsables financiers que l'Europe devait être plus créative et dynamique dans sa lutte contre la crise, en utilisant toutes les ressources disponibles, y compris la Banque centrale européenne.

Selon lui, le succès de la prochaine phase de la réponse à la crise dépendra de la volonté et de la capacité de l'Europe d'utiliser ses outils et procédures de façon créative, flexible et énergique pour soutenir les pays alors qu'ils mettent en place des réformes et demeurent en avance sur les marchés.

Le FMI, composé de 188 nations, mettait fin à sa rencontre printanière samedi.

La directrice du FMI Christine Lagarde a annoncé le nouveau montant lors de la conclusion des discussions entre les membres du G20, vendredi. Certaines nations, comme la Russie, l'Inde, la Chine et le Brésil, ont promis des sommes en privé, a-t-elle dit, mais n'ont pas voulu annoncer publiquement leurs contributions jusqu'à ce qu'elles aient discuté avec des responsables dans leurs pays respectifs.

Selon Mme Lagarde, il s'agit d'un «énorme effort» pour renforcer le fonds de 485 milliards $ US actuellement disponible pour renflouer des pays en difficulté.

Les discussions financières devaient se poursuivre samedi lors des rencontres printanières du FMI et de la Banque mondiale. Le FMI aide les pays aux prises avec des crises financières; la Banque mondiale offre des prêts pour des projets de développement dans plusieurs pays pauvres. Les deux organisations sont situées à Washington.

Pour Mme Lagarde, les ressources supplémentaires aideront à soutenir la stabilité économique mondiale. Les responsables financiers espèrent que la nouvelle capacité de prêt servira de barrière si un autre pays européen important éprouvait des difficultés à rembourser sa dette gouvernementale.