Tous les jeudis, un professionnel se dévoile dans notre page style de vie. Cette semaine, Johanne Denis, designer d'intérieur et présidente de Liaison Concept, répond à nos questions.

Le plus bel ascenseur en ville?

Le funiculaire du Stade olympique, parce qu'on a la sensation de flotter en y montant. Peu de gens le nommeraient, car il n'offre pas la plus belle vue de Montréal. Mais comme il se trouve dans le quartier de mon enfance, j'ai un attachement de coeur pour cet endroit.

Votre meilleur endroit pour un 5 à 7?

Le Centropolis nous sort des autres adresses du boulevard Saint-Martin. Quelle fraicheur dans Laval! Je ne me pose jamais la question, c'est mon point de rencontre avec des clients et des fournisseurs. J'aime particulièrement le bistro L'Aromate pour l'ambiance branchée, mais décontractée. Et le Sterlings qui est plus classique.

Où aimez-vous décompresser?

Au hammam marocain Sherazaad (2400, boul. Daniel-Johnson, Laval). Ma gâterie! L'exfoliation est énergisante et enlève le stress. Le but n'est pas de rendre la peau douce, mais de faire circuler le sang. J'ai troqué le massage standard contre ça. Ensuite, j'ai droit au thé sucré. C'est dépaysant.

Qu'est-ce qui décore votre bureau?

Une toile de la designer Véronique Chayer, très colorée, car le reste du bureau est assez monochrome. J'ai aussi des photos du Palais-Royal de Paris que j'ai trouvées à Montréal. J'en ai quatre. L'architecture du Palais-Royal m'émeut. Je dois avoir eu une autre vie à Paris, car la première fois que j'y suis allée, j'ai pleuré pendant une semaine!

Un livre qu'il faut lire?

Les quatre accords toltèques, de Don Miguel Ruiz. C'est essentiel pour moi de les lire et m'en inspirer. En affaires, on est confronté à toutes sortes de situations et de personnes. Quand on applique les quatre accords («Que ta parole soit impeccable»...), ça va mieux. Je ne suis pas un gourou, mais je relis tous les deux ans ce petit livre que m'a offert une de mes soeurs.

Un endroit intéressant pour un voyage d'affaires?

Chicago, où je vais aux deux ou trois ans, notamment pour le congrès en design NeoCon. On y trouve le côté humain de Montréal et fashion de l'Europe. On y mange bien. C'est magnifique de se promener sur Michigan Avenue.

Un bon cadeau à offrir à un collègue de travail ou à une connaissance?

La base, soit des fleurs et du chocolat fin. Tant pour les femmes que les hommes. Personne ne peut dire qu'il n'est pas content en les recevant. J'aime les chocolats d'artisans et, pour les fleurs, Marie Vermette (801, av. Laurier Est, Montréal) reste ma boutique préférée. Elle fait des arrangements floraux à se rouler par terre.

Êtes-vous plus tailleur ou robe?

Je suis veston. Je l'ai adopté très jeune et je ne l'ai jamais lâché! J'en ai toujours entre 25 et 30 dans ma garde-robe. Des classiques, chic, sport et à paillettes.

Une gaffe en carrière?

D'avoir inversé des chiffres sur un plan de rénovation des bureaux de Transat, à Montréal, il y a une dizaine d'années. Je me suis retrouvé avec un corridor de 24 pouces de large au lieu de 42! Le client m'a téléphoné pour savoir si je voulais le mettre au régime! On a fait défaire les murs et on a tout replacé au bon endroit.

Votre meilleur coup en carrière?

Transat justement, qui nous suit depuis 15 ans. C'est extraordinaire d'avoir une telle rétention avec un client majeur. Je l'ai aidé à grandir. Avec lui, j'ai réussi à continuellement me renouveler et me réinventer. Je suis bénie des dieux de l'avoir et je prends très soin de lui.