La Grèce a catégoriquement démenti vendredi soir «les rumeurs» sur un défaut de paiement du pays au cours du week-end évoqué par «un article anonyme» de l'agence financière Bloomberg et reproduit par certains médias grecs, et a dénoncé un nouveau coup de la spéculation.

«Il s'agit d'un article irresponsable qui fait référence à un «mail» anonyme (...) et que la presse grecque ne cesse de reproduire», a affirmé le porte-parole du gouvernement Ilias Mossialos, interrogé par la télévision privée Mega.

M. Mossialos a dénoncé la reproduction par les médias grecs d'«un article anonyme de Bloomberg» qui évoque un possible défaut de la Grèce au cours du week-end.

Il a souligné à la chaîne publique Net, qu'il s'agit «d'un article spéculateur».

De son côté, le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos a déclaré dans un communiqué que «ce n'était pas la première fois qu'il y avait une vague de «rumeurs» sur un soi-disant défaut de la Grèce».

«Il s'agit d'une spéculation organisée contre l'euro et la zone euro», a ajouté M. Vénizélos.

Le ministre a réitéré que «la priorité de la Grèce était d'appliquer dans leur ensemble les décisions du 21 juillet et les obligations qui découlent des accords signés avec ses partenaires».

Le 21 juillet à Bruxelles lors d'un sommet extraordinaire, la zone euro a réclamé que la Grèce poursuive son plan d'assainissement de l'économie et les mesures de rigueur en échange d'un deuxième plan d'aide au pays pour le faire sortir de la crise de la dette.

Certains médias grecs ont attribué «la panique» vendredi sur les bourses mondiales ainsi que la chute de l'euro à son plus bas niveau depuis février (sous 1,37 dollar) aux «rumeurs» sur un défaut de paiement du pays.

Le gouvernement grec a dénoncé ces «rumeurs» à plusieurs reprises ces derniers mois, et a assuré que la Grèce allait «réussir à sortir de la crise».

Le premier ministre socialiste Georges Papandréou a indiqué à l'issue d'une rencontre avec les partenaires sociaux vendredi soir à Salonique (nord) que son gouvernement allait poursuivre «les grands changements» pour sortir le pays de la crise et qu'«il allait y arriver», selon un communiqué de ses services.

M. Papandréou doit prononcer samedi soir un discours de rentrée à l'occasion de l'inauguration de la Foire internationale à Salonique, où sont prévues des manifestations des syndicats et des étudiants contre l'austérité.