Tous les jeudis, un professionnel se dévoile dans notre page style de vie. Cette semaine, Pierre-Benoit Duhamel, fondateur et propriétaire de Clusier Habilleur, répond à nos questions.

Où aimez-vous vous évader?

Dans le Quartier des spectacles à Montréal près des fontaines, l'été, assis avec des amis à la terrasse du F Bar (1485, rue Jeanne-Mance, Montréal). Il y a aussi le court de squash, quatre matins par semaine, au Club sportif MAA (2070, rue Peel, Montréal). C'est le meilleur entraînement. Je m'ennuie sur les appareils elliptiques des gyms. J'aime le sport compétitif.

Votre meilleur endroit pour un 5 à 7?

Mon travail ne me permet pas de fréquenter les 5 à 7, à cause des heures d'ouverture de ma boutique. Ici, il y a un an et demi, on a donc créé des 5 à 7 les jeudis pendant lesquels nos clients peuvent prendre un verre de vin. Ça crée une dynamique intéressante dans une atmosphère qui peut sembler très sérieuse, puisque nous sommes dans le haut de gamme.

Un magazine que vous lisez par plaisir?

The Economist. Ça me tient à jour sur les grands enjeux mondiaux. Qu'ils soient économiques ou politiques. C'est sûr qu'on y propose une perspective un peu de droite, mais on y détaille des faits réels et intéressants.

Votre repas du midi?

Un sandwich au poulet grillé de chez Titanic (445, rue Saint-Pierre, Montréal). Ce n'est pas mauvais pour la santé. C'est fait avec un bon pain de grains et des légumes. Dans un monde de fast-food, c'est très difficile de trouver un bon lunch santé.

Que portez-vous à votre poignet?

Une montre U-Boat et un bracelet Tateossian, une nouvelle ligne offerte à la boutique (432, rue McGill, Montréal). Elle vient de Londres. Sinon, une montre achetée il y a un an et demi chez Matt Baily (1427, rue Crescent, Montréal). J'aime son design, mais je la trouve grosse et trop voyante à mon goût maintenant!

Un endroit intéressant pour un voyage d'affaires?

New York, où je vais quatre fois par année pour voir l'effervescence de la ville et constater la dynamique des ventes au détail. C'est plus gros, plus soutenu qu'ici. C'est l'extravagance dans la consommation. Je me promène dans les boutiques et prends des idées. Il y a aussi Florence, en Italie, où je vais tous les deux ans pour voir les plus beaux vêtements et chaussures qui existent pour homme.

Des bureaux à visiter?

Ceux de la firme Fasken Martineau (800, Place Victoria, Montréal) qui offrent une vue magnifique sur la ville. Le hall est aussi d'une élégance qu'on voit rarement avec ses fauteuils en cuir rigides et ses grands tableaux.

La musique que vous écoutez en ce moment?

J'ai une soeur très à l'affût des nouveaux groupes. Elle m'a récemment fait découvrir la musique électro lounge de Röyksopp. Sinon, dans la voiture, j'écoute des compilations de Charles Aznavour.

Un livre qu'il faut lire?

Hug Your Customers de Jack Mitchell. Un excellent livre pour ceux qui travaillent dans l'industrie des services. Ça montre l'importance du client, la cohésion entre l'équipe et le client et ce qui rend une entreprise plus productive. Je l'ai lu plusieurs fois et je le fais lire à tous mes employés.

Votre plus grande gaffe en carrière?

D'avoir ouvert une boutique sur l'avenue Bernard, à Outremont, il y a trois ans. Elle n'a jamais été rentable et j'ai dû la fermer au bout d'un an. Je voulais couvrir deux marchés. J'aurais dû aller sur Laurier. Heureusement, les employés sont tous restés chez Clusier, car j'agrandissais au même moment dans le Vieux-Montréal. Et les clients de Bernard nous ont suivis à notre première adresse.