Le groupe General Electric a défendu vendredi son réacteur de type Mark 1, dont la conception remonte à 40 ans et qui équipe l'essentiel de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima au Japon.

Le groupe américain a vigoureusement rejeté les allégations selon lesquelles il existe des faiblesses dans la conception de son réacteur, dont le modèle équipe cinq des six unités de la centrale japonaise, où le système de refroidissement a été endommagé par le séisme suivi du tsunami du 11 mars.

«Le réacteur Mark 1 est en concordance avec les exigences requises et a très bien fonctionné pendant quarante ans», affirme le groupe dans un communiqué.

«La conception de son enceinte de confinement a été modifiée dans les années 1980 pour suivre les améliorations technologiques et les changements de la réglementation. Toutes les modifications requises par les autorités de régulation ont été effectuées», ajoute l'entreprise.

Les réacteurs de génération Mark 1 ont été parmi les modèles les plus populaires dans les années 1960 et 1970, où 23 d'entre eux ont été installés aux États-Unis et 32 dans le monde.

Mais des critiques se sont élevées notamment sur la conception de son enceinte de confinement, estimant qu'elle ne résisterait pas en cas de fusion du coeurs du réacteur.

Pour General Electric, la conception du réacteur fait appel à une technologie de suppression de la pression qui permet d'avoir une enceinte de confinement plus petite. «En 1980 la NRC (la Commission américaine de régulation du nucléaire) a conclu que ce système de suppression de la pression était sûr», ajoute le groupe.

GE ne dit toutefois pas si le Mark 1 est capable de supporter la cascade d'incidents qui affectent la centrale de Fukushima Daiichi, après le violent séisme de magnitude 9 qui a frappé le Japon. «Nous pensons qu'il est trop tôt pour dire exactement ce qu'il s'est passé dans chacun des réacteurs de Fukushima», dit encore le groupe américain.