Montréal s'est dotée récemment d'une grappe industrielle en finance et le gouvernement veille, dans son budget, à ce qu'elle donne rapidement des fruits.

HEC Montréal obtient le soutien financier demandé pour créer l'Institut de la finance structurée et des instruments dérivés de Montréal. En dix ans, le gouvernement met 1 million de dollars, l'Autorité des marchés financiers (AMF), 5 millions. L'institut aura pour tâche de mener des projets de recherche appliquée en matière de produits dérivés, dont la Bourse de Montréal est devenue un chef de file en la matière.

Un dérivé est un produit financier comme une option d'achat ou de vente d'action permettant aux acteurs du marché de diminuer ou d'accentuer leur risque.

Plus significatif, peut-être, Québec met sur pied un commando pour que Montréal puisse obtenir la future chambre de compensation des instruments dérivés hors cote. Il fera rapport à l'été 2011.

Sommairement, une chambre de compensation assure la contrepartie aux deux parties d'une transaction financière.

Actuellement, Montréal dispose d'une chambre de compensation pour les dérivés cotés en Bourse. Les produits hors cote ne font l'objet d'aucune compensation.

Suite à la crise financière, les autorités financières internationales se sont entendues pour que soient compensés les produits hors cote également.

Finalement, l'AMF qui a multiplié les enquêtes pour traquer bandits en cravate en 2010, obtient 3,7 millions de plus en 2011-2012 pour embaucher de 30 à 33 ressources additionnelles, principalement des juristes qui feront le suivi des enquêtes. Ces mesures seront financées a même les revenus de l'AMF.