Des députés de l'opposition ont réclamé, jeudi, une enquête de la GRC après qu'un reportage de la CBC eut révélé la veille que les actions d'une société minière ont fait l'objet d'une activité boursière beaucoup plus importante qu'à l'accoutumée, un peu plus de deux semaines avant le refus du gouvernement fédéral de lui permettre d'aller de l'avant avec un projet d'exploitation d'une mine en Colombie-Britannique.

Le 14 octobre, Taseko Mines, une société minière de Vancouver, a traversé une tempête boursière au cours de laquelle son action, qui avait ouvert la journée à 6,97 $, a perdu jusqu'à 34 pour cent de sa valeur à 4,58 $ avant de remonter à 6,21 $. Des pareilles variations ne sont pas si rares dans le domaine minier mais le nombre de transactions touchant l'action de Taseko était supérieur à la normal: quelque 7,5 millions d'actions ont changé de main à Toronto, près de 23,5 millions d'actions ont été l'objet d'une transaction à New York.

Des députés se sont demandé si une fuite gouvernementale n'avait pas influencé les événements. Citant l'exemple d'un investisseur qui aurait cédé 2,7 millions d'actions en 40 secondes, le libéral Mark Holland s'est dit convaincu que la décision du gouvernement avait fait l'objet d'une fuite.

Le ministre de l'Environnement, John Baird, s'est levé en chambre pour défendre l'intégrité du gouvernement en affirmant que le rapport concluant que le projet de Taseko causerait des dégâts environnementaux irréparables était disponible bien avant la journée du 14 octobre.

La Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique (CVMCB) a annoncé jeudi qu'elle enquêterait sur ces transactions boursières.

Un porte-parole de Taseko a indiqué que la décision de la commission avait été bien accueillie par l'entreprise mais il a refusé de donner plus de précisions.