Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

De la pluie dans l’Arctique dès 2060

Dans l’Arctique, les effets du réchauffement du climat se font déjà sentir et ils pourraient s’accélérer encore plus dès 2060, alors que la majorité des chutes de neige se transformeront en pluie. C’est le constat d’une équipe de scientifiques qui ont publié leurs résultats dans la revue Nature Communications. Selon les auteurs, la neige fera ainsi place à la pluie une ou deux décennies plus tôt que prévu. Rappelons que l’Arctique se réchauffe beaucoup plus rapidement que la moyenne de la planète, ce qui entraîne un recul de la banquise et une hausse de l’humidité dans l’air. Cette diminution du couvert de neige et de glace aura l’effet pervers de réduire la capacité de cette partie du monde à réfléchir l’énergie solaire, empirant du même coup le réchauffement planétaire.

Quiz

À quoi ressemblera la Terre dans 200 millions d’années ?

Animation fournie par NASA Center for Climate Simulation

C’est la question que se sont posée Michael Way et Sophia Davis, chercheurs respectivement au Goddard Institute for Space Studies et à l’Université de Lisbonne. À quoi pourrait ressembler notre planète à la suite des changements climatiques ? À l’aide de simulations obtenues avec de puissants ordinateurs, ils soumettent notamment l’hypothèse que les continents actuels pourraient se regrouper pour n’en former qu’un seul. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Geochemistry, Geophysics, Geosystems.

Divorces en hausse chez les albatros

PHOTO KIAH WALKER, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les albatros seraient moins fidèles qu’auparavant...

Les albatros sont habituellement des oiseaux très fidèles. Une fois qu’ils ont trouvé un partenaire, c’est généralement pour la vie. Mais les choses commencent à changer pour cet oiseau des mers qu’on retrouve généralement dans l’hémisphère Sud. Les ruptures sont de plus en plus fréquentes et la faute en incomberait... aux changements climatiques. Des chercheurs de l’Université de Lisbonne ont constaté une hausse des « divorces » les années où le réchauffement des océans est plus important. L’une des hypothèses avancées, c’est qu’un climat plus chaud rend plus difficile la recherche de nourriture, ce qui entraînerait une baisse de la fertilité au sein d’un couple. En 2017, par exemple, le taux de divorce des albatros dans les îles Falkland est passé de 3,7 % à 7,7 %. L’étude a été publiée dans la revue de la Société royale de la Nouvelle-Zélande.

Le chiffre

1,65

PHOTO TIRÉE DU SITE DU CORNELL LAB OF ORNITHOLOGY

Le platyrhynque à tête d’or a vu sa taille diminuer.

Dans la forêt amazonienne, la température moyenne pendant la saison sèche a augmenté de 1,65 ℃ depuis 1966. Pendant la saison des pluies, elle a grimpé de 1 ℃. C’est ce qui expliquerait pourquoi la taille des oiseaux tropicaux a diminué pendant cette même période, estiment des scientifiques du Centre de recherche sur l’écologie de la Californie. Certaines espèces auraient perdu 2 % de leur masse par décennie. L’une des explications de l’étude publiée dans Science Advances serait que les oiseaux trouvent moins d’insectes pour se nourrir. Les chercheurs ne sont cependant pas parvenus à expliquer le fait que l’envergure (wingspan) de certaines espèces a également augmenté.

Des souris qui marchent de nouveau

PHOTO LEON KUEGELER, ARCHIVES REUTERS

Une souris paralysée a pu recommencer à marcher.

Une percée prometteuse chez des souris suscite beaucoup d’espoir parmi des scientifiques de l’Université Northwestern, à Chicago. Les chercheurs ont réussi à injecter un gel spécial dans la moelle épinière de souris paralysées, qui ont pu recommencer à marcher quatre semaines plus tard. Le gel fait de différentes protéines permet notamment de stimuler une régénération des nerfs. Il faudra cependant attendre pour savoir si cette découverte pourrait également s’appliquer aux humains. L’étude a été publiée dans la revue Science.