Les ministres de la Santé du Canada disent se rapprocher de la création d'un programme national d'assurance médicament, mais certaines questions demeurent sur la source et l'ampleur de son financement.

À l'issue de sa rencontre avec ses homologues provinciaux, la ministre fédérale de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, a affirmé que plusieurs options sont présentement envisagées par le comité consultatif que dirige l'ex-ministre ontarien Eric Hoskins.

« Nous voulons certainement que le comité présente des options que nous allons étudier. À partir de là, l'enjeu du financement sera aussi une priorité absolue », a-t-elle déclaré.

Le ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, a précisé que le comité fera son rapport en septembre.

« On peut avoir un certain nombre de modèles avec différents niveaux de couverture et on peut avoir un certain nombre de modèles de financement », a exposé le ministre.

Son homologue de Terre-Neuve-et-Labrador, John Haggie, a pour sa part martelé que tout programme d'assurance médicament devra être financé de manière constante par Ottawa. La part des coûts de santé assumée par le gouvernement fédéral a dégringolé au cours des dernières années, passant de 50 à 20 pour cent, s'est-il désolé.

Le ministre de la Saskatchewan, Jim Reiter, a signalé que les provinces s'opposeront à un programme que le gouvernement fédéral exigerait en vertu de la Loi canadienne sur la santé, sans pour autant les aider à en assumer la facture.

Les ministres de la Santé réunis à Winnipeg se sont également entretenus à propos de la sensibilisation auprès des jeunes aux effets du cannabis et de la crise grandissante des opioïdes.

La ministre Petitpas Taylor a accédé à la demande du Manitoba de consacrer une partie du financement fédéral à cet effet à la lutte aux méthamphétamines, a rapporté le ministre manitobain Kelvin Goertzen.

Pour une deuxième journée consécutive, la ministre albertaine Sarah Hoffman a pris la parole pour rappeler que toute nouvelle initiative en matière de santé bénéficierait du projet d'oléoduc de Trans Mountain.

En avril, le gouvernement canadien a accepté de se porter l'acquéreur pour 4,5 milliards de l'oléoduc, de ses terminaux et de son projet d'expansion auparavant mené par Kinder Morgan.