Une impasse se dessine entre les provinces, qui demandent une hausse des transferts en santé, et le gouvernement fédéral, qui semble vouloir privilégier des investissements ciblés.

Alors que les premiers ministres des provinces et territoires entament au Yukon une retraite où il sera notamment question des transferts fédéraux en santé, Justin Trudeau demeure avare de détails sur les montants que son gouvernement envisage accorder.

Les négociations entre les deux paliers de gouvernement ne semblent pas simples, le premier ministre qualifiant les discussions à la fois «d'extrêmement positives» et de «robustes».

Dans un point de presse à Gatineau, mercredi, M. Trudeau n'a pas voulu s'avancer sur les récents commentaires du ministre québécois Gaétan Barrette, qui prétend qu'Ottawa a déjà décidé qu'il abaissera de moitié le taux de croissance annuel des paiements de transferts.

Selon M. Trudeau, la collaboration entre les provinces et le fédéral sur le sujet constitue du «jamais vu».

L'entente précédente prévoyait des hausses automatiques annuelles des transferts de 6 %, pour aider les provinces aux prises avec une population vieillissante. Cet accord se termine à la fin de l'année, et l'ancien gouvernement conservateur avait prévu arrimer cette hausse à l'augmentation annuelle du PIB, avec un minimum garanti de 3 %.

En entrevue à La Presse canadienne la semaine dernière, M. Barrette avait déploré qu'il n'y ait pas de discussions sur ce nouveau taux et que les libéraux s'apprêtent à aller de l'avant avec ce qui avait été décidé par les troupes de Stephen Harper.