Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, s'est dit entièrement d'accord mercredi avec la décision du Collège des médecins (CMQ) d'interdire aux médecins retraités de prescrire des ordonnances.La Presse révélait en matinée qu'à compter du 1er juillet, les anciens médecins ne pourront plus adhérer au CMQ à titre de « membres retraités ».

Ce statut leur permettait de continuer à prescrire des médicaments sur une base occasionnelle.

Cette possibilité leur sera retirée, à moins qu'ils adhèrent à leur ordre professionnel à titre de « membres actifs ». Cela coûte beaucoup plus cher et s'accompagne de l'obligation d'obtenir une couverture d'assurance pour protéger leurs patients en cas d'erreur médicale.

Le ministre Barrette fait valoir que la réforme du CMQ est le fruit de plusieurs années de réflexion dans la profession médicale. Selon lui, elle permettra de mieux protéger les patients.

« Pour la protection du public, il est tout à fait normal d'exiger d'un médecin, lorsqu'il exerce sa profession, même ponctuellement, d'avoir toutes les protections nécessaires envers le patient, donc une assurance », a expliqué M. Barrette.

Le CMQ comptait plus de 2500 « membres retraités » en date du 31 mars. Ils avaient fait 90 000 ordonnances en 2015.

Certains ont décidé de quitter le CMQ plutôt que de payer des frais d'adhésion et d'assurances plus élevés. Même s'ils ne pourront plus prescrire des traitements à des proches ou des connaissances, le ministre ne craint pas que la réforme n'engorge encore davantage les cliniques et les hôpitaux.

« Du côté du Collège, c'est vraiment une question de protection du public, a dit M. Barrette. Du côté de l'accès, ce n'est vraiment pas un enjeu : on parle de quelques prescriptions par année. »

- Avec la collaboration de Tommy Chouinard